Tard ce lundi soir, le Miami Heat a rejoint les Nuggets de Denver en Finales NBA. Ce sont bel et bien les franchises les plus régulières et les plus convaincantes depuis le début des playoffs qui s’affronteront à partir de ce jeudi, en quête d’un sacre dans la Grande Ligue. Et pour en arriver là, ce fut par un travail de longue haleine qu’Erik Spoelstra et Mike Malone ont dû passer.
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— le10sport (@le10sport) May 30, 2023
Erik Spoelstra ou celui capable faire beaucoup avec pas grand-chose
15 ans… 15 ans qu’Erik Spoelstra est à la tête de la franchise floridienne. Il y est arrivé en 1997, à l’âge de 26 ans, en tant qu’assistant et depuis 2008 il en est l’acteur principal. À Miami, Spoelstra en a coaché des stars… Udonis Haslem, Chris Bosh, Dwyane Wade, LeBron James et bien sûr Jimmy Butler, dernier en date. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne lui fait pas peur. Superstars, anciennes gloires, joueurs de devoir… Peu importe l’effectif, Erik Spoelstra trouvera toujours une solution pour magnifier ce qu’il a entre les mains. Cette saison, c’est avec une bande de joueurs quasi anonymes pour certains, proches de la retraite pour d’autres, que le tacticien du Miami Heat a retrouvé les Finales NBA, pour la 6e fois en 13 ans. Actuellement, seul Steve Kerr fait mieux aux Warriors avec six finales en neuf saisons.
Le plus fou dans tout ça, c’est que personne n’imaginait le Heat encore en vie au mois de juin. 8e à l’Est en saison régulière, Miami a douté lors du play-in, puis a dû se défaire des Bucks leaders, des Knicks en confiance et des Celtics finalistes l’an passé. Si ce bilan tient en partie du miracle, il est aussi et surtout l'œuvre d’Erik Spoelstra qui a su faire preuve d’un management hors pair. Durant la saison, la franchise floridienne a failli couper Kyle Lowry. Finalement Spoelstra l’a relancé sur les playoffs et le meneur a été très bon. Il a aussi récupéré Kevin Love dont personne ne voulait. Tout le monde a pensé que ce dernier était en pré-retraite à Miami et finalement il s’est souvent montré important pour le Heat, bien qu’il n’ait pas disputé la moindre minute sur les deux derniers matchs contre Boston. On peut aussi parler de Gabe Vincent auteur de 29 points lors du game 3 contre les Celtics, preuve que Spoelstra fait des miracles avec un effectif qui, sur le papier, ne semblait pas taillé pour.
Mike Malone, symbole qu’avec un peu de temps, tout est réalisable
Mike Malone est l’un des quatre coachs à être sur le même banc NBA depuis plus de cinq ans. Arrivé à la tête des Nuggets en juin 2015, il n’est ainsi devancé que par Gregg Popovich (décembre 1996), Erik Spoelstra (avril 2008) et Steve Kerr (mai 2014). À la différence de son homologue du Heat, Malone va vivre ses premières Finales NBA. Un objectif après lequel il courait depuis son arrivée dans la franchise du Colorado et auquel il peut légitimement prétendre aujourd’hui. Si Denver en est là désormais c’est aussi parce que les propriétaires des Nuggets se sont montrés patients. Et ça Malone ne l’a pas oublié : « Il est important de se demander comment nous en sommes arrivés là. J’étais en train d’embrasser Josh et Stan Kroenke (les propriétaires) parce que nous savons tous que dans ce métier, la patience n’est pas quelque chose d’évident. Ils ont vu quelque chose en Nikola (Jokic), en Jamal (Murray), en moi, et ils ont permis que cela se réalise. C’est très rare dans ce milieu. Nous sommes un parfait exemple des résultats que peut avoir la patience. Continuons à laisser les choses se développer, mariner et mûrir, et nous pourrons alors voir ce que nous avons vraiment. » a affirmé le coach de 51 ans après la qualification des siens pour l’ultime tour. En somme, Mike Malone et Erik Spoelstra ont eu du temps pour bâtir un effectif qui leur correspond, chose assez rare dans le sport de haut niveau généralement. Dès ce jeudi soir, Nuggets et Heat s’affronteront pour un titre de Champion NBA. Il ne reste plus qu’à observer qui aura le dernier mot.