Transféré des Washington Wizards aux Denver Nuggets, puis coupé par ces derniers, l'intérieur tricolore a finalement posé son sac à Miami. En une semaine, Ronny est passé du pire au meilleur de la NBA, avec en ligne de mire une éventuelle nouvelle finale NBA pour le Martiniquais. Bingo !
La roue semble enfin avoir tourné pour Ronny Turiaf. Peu épargné par les blessures, l'ancien pensionnaire de l'INSEP avait raté la belle campagne des Bleus à l'Euro en septembre dernier. Dans son malheur, Ronny le « New-Yorkais » est envoyé chez les Wizards, équipe livrée à elle-même, sans véritable projet. A défaut d’ambition collective, Turiaf peut espérer briller individuellement avec du temps de jeu en perspective. Mais là encore, l'intérieur doit faire face à une nouvelle blessure au poignet et ne portera le maillot des Wiz que durant quatre matchs.
Dans le dur depuis six mois, Ronny a de quoi retrouver sa bonne humeur légendaire. En signant pour un prétendant au titre NBA, il renoue ainsi avec ses débuts NBA aux Los Angeles Lakers où il jouait un véritable rôle en sortie de banc avec son dynamisme et son énergie dans une équipe qui visait les sommets de la ligue.
A Miami, Turiaf a une vraie carte à jouer. Dans un secteur intérieur d'une rare pauvreté où l'on sacrifie Chris Bosh au poste de pivot, le Français a toutes les qualités pour s'imposer avec le Heat. Devant lui, le très frustre, pour ne pas dire le manchot, Joel Anthony n'a jamais sécurisé la défense intérieur, alors que c'est la seule chose qu'on lui demande.
Pour l'attaque en revanche, Ronny risque d'être au pain sec et à l'eau. Ecrans, rebonds, combat, voilà le programme. Avec un peu de chance, il aura le droit à un ou deux tirs par ci par là quand LeBron et Wade se rappelleront que le basket est un sport collectif. Mais Ronny a déjà joué avec Kobe Bryant et connait le sens du mot sacrifice mieux que personne.
Avec le jersey du Heat sur le dos, le cinquième de sa carrière NBA, Ronny « Crockett » Turiaf s'offre une nouvelle chance de gagner le championnat après sa finale perdue en 2008 face aux Celtics. Un titre NBA sous le soleil et les cocotiers en juin prochain aux cotés de James et Wade, c'est jackpot pour le Français.