Basket : Bpifrance met un coup de boost aux Flammes Carolo Basket
Amadou Diawara

Au premier plan depuis deux saisons à l’échelle nationale, les Flammes Carolo Basket peuvent viser encore plus haut avec Bpifrance, leur nouveau partenaire.  

Bpifrance veut mener le club de Charleville-Mézières vers les sommets. Ce mercredi soir en conférence de presse d’avant-match (réception de PAEC Péces en Eurocoupe), la banque publique d’investissement a officialisé son nouveau contrat de partenariat avec les Flammes Carolo Basket, club de basket féminin. Patrice Bégay, Directeur Exécutif et Communication de Bpifrance Excellence, s’est présenté à 19 heures devant la presse dans les salons de la Caisse d’Epargne Arena. Une enceinte dont le naming est assuré par l’un des partenaires de la banque française. « On est ravi que la Caisse d’Epargne, notre partenaire, ait pris le naming de la salle », nous a confié Patrice Bégay. Le Directeur Exécutif et Communication de Bpifrance Excellente était accompagné par des entrepreneurs de la région - dont Arden Plast (production de plastique) et Sefac (societé d’équipements de levage) -, des politiques locaux, et des représentants et partenaires du club pour assister au sixième et dernier match de poule de Charleville-Mézières en Eurocoupe.

«On aime les gens qui accélèrent chez Bpifrance»

Interrogé par nos soins avant l’officialisation du contrat de partenariat, Patrice Bégay nous a expliqué l’intérêt de collaborer avec les Flammes Carolo Basket. « Dans cette région, on a 361 entreprises du réseau Bpifrance Excellence, sur les 4000 qui existent en France. Un club sportif pour nous c’est un acteur économique puissant de la région. C’est un peu the place to be (ndlr : l’endroit où il faut être) pour élargir le réseau business des entrepreneurs, rencontrer de nouveaux clients et partenaires et s’implanter dans une nouvelle région. Charleville-Mézières est un club qui a une histoire, des valeurs. Il est parti de rien il y a 18 ans. Son équipe dirigeante est partie de la régionale à l’élite de la ligue féminine de basket. Les Flammes ont été champions de France en Ligue 2 en 2010, et c’est la troisième participation du club en coupe d’Europe, donc ça va vite hein. Leur début de saison est remarquable (ndlr : deuxième du championnat avec 6 victoires en 8 journées) et nous on aime les gens qui accélèrent chez Bpifrance. Qui plus est, c’est une des meilleures affluences du championnat de France avec plus de 2300 spectateurs en moyenne et c’est le seul club du Grand-Est dans l’élite du basket féminin. L’idée est qu’ensemble on essaie de les aider à ouvrir les bonnes connexions pour développer leur réseau business », a-t-il expliqué.

Emmené par son président Yannick Yernaux, et son bras droit Patrick Créty, manager général, le club de Charleville-Mézières a gravi tous les échelons à une vitesse impressionnante, jusqu’à jouer aujourd’hui les premiers rôles dans l’élite français. A travers le projet Flamme 2020, le club des Ardennes a pour objectif de se maintenir au plus haut niveau national et de décrocher un titre avant la fin de la saison 2019-2020. Mais ce n’est pas tout, les Flammes Carolo Basket, entrainés par Romuald Yernaux, le fils du président, rêvent de disputer l’Euroligue, la plus grande compétition européenne, dans les trois saisons à venir. Pour mener à bien cette mission, Guillaume Créty, directeur marketing du club, compte sur le soutien de Bpifrance. Un partenaire qu’il a longtemps espéré, comme il l’a lui-même révélé au 10 Sport.

«On court après Bpifrance depuis plusieurs saisons»

« Le partenariat avec Bpifrance ? C’est plus symbolique pour moi. Bpifrance, on leur court un peu après depuis plusieurs saisons. Jusqu’à présent, notre candidature n’avait pas été spécialement retenue. Lorsque l’un de mes collaborateurs, placé sur le dossier, m’a appelé il y a six mois pour me dire : « je crois que Bpifrance accroche ». Clairement, cela voulait dire que s’ils s’intéressaient à nous, c’était que le club en valait maintenant la peine. Je pense que ce qui a fait pencher la balance, c’est notre beau parcours depuis deux ans. Il y a trois-quatre ans, personne ne connaissait Charleville et Les Flammes. C’est une superbe aubaine pour nous parce qu’on fait partie du club fermé des partenaires de Bpifrance », s’est-il réjoui. Patrice Bégay a déjà sa stratégie pour assurer une collaboration optimale avec les Flammes Carolo Basket. Elle se nomme la French Fab, « la nouvelle industrie à la française ». « La French Fab est le nouveau nom de la famille de l’industrie en France, a-t-il informé. Quand on sait que l’industrie va permettre d’une part, de résorber le déficit du commerce français, d’autre part, de diminuer le chômage dans les territoires et chez les jeunes, c’est formidable de porter cet élan et cet étendard de la French Fab à travers ce club de basket féminin, qui correspond à nos valeurs. Quand on parle de la French Fab, on parle de plusieurs entreprises dans la région : la Fonte ardennaise, la société Baret, Axon Cable ou encore Carbonex et Duguit Technologie. »

Grâce à ce partenariat avec Bpifrance, Guillaume Créty se projette déjà très loin. Selon le directeur marketing des Flammes Carolo Basket, la relation entre la banque et le club de basket féminin est parti pour durer. Et avec un tremplin tel que Bpifrance, le club de Charleville-Mézières est très bien armé pour le projet Flamme 2020 : « L’histoire de notre club, qui est vraiment atypique, a plu à Bpifrance. Je ne pense pas que ce sera un partenariat d’un an. C’est quelque chose qui va s’inscrire, j’espère, dans la durée. Et qui va porter ses fruits parce qu’aujourd’hui on va aussi essayer d’utiliser le réseau de Bpifrance pour évoluer. Si on veut atteindre nos objectifs du (projet) Flamme 2020, il faut que notre budget s’amplifie. Et ce sera le cas si on fait entrer des sponsors. Je pense que Bpifrance aura ce potentiel-là et ce level (ndlr : niveau) là pour nous aider à atteindre nos objectifs. Aujourd’hui Bpifrance, en terme de communication, d’image, de dynamisme est un des acteurs forts en France. Pouvoir associer notre image à la leur, et vice-versa, est vraiment un truc super pour nous »