Brest : Elana n’exclut pas un départ
La rédaction

Très performant avec Brest, Steeve Elana n’a reçu aucune offre de prolongation de la part de ses dirigeants, alors que son contrat se termine en juin prochain. D’autres clubs sont déjà entrés en contacts avec lui et après sept saisons passées au Stade Brestois, il pourrait relever un nouveau challenge cet été.

Où en sont les discussions avec vos dirigeants pour votre prolongation de contrat ? Il y a eu des discussions mais je n’ai toujours pas eu d’offre de la part de mon club. Honnêtement, je n’essaie de ne pas trop m’éparpiller et de me concentrer sur ce que j’ai à faire. Vis-à-vis de moi et de mes partenaires, c’est un devoir.

La précarité de votre situation ne vous inquiète pas ? Je n’ai pas envie de me prendre la tête même si j’analyse ce qui se passe. Mais je ne me laisse pas submerger. Le club a sa stratégie pour les prolongations de contrat. Tant mieux. Je ne sais pas trop ce qu’ils font mais je ne me prends pas la tête, même si je suis conscient de ma situation. Je m’adapte. J’attends. Pour le moment, le seul constat, c’est que je n’ai pas d’offre de mon club.

Au travers de ces discussions, vous avez quand même bon espoir de prolonger avec Brest ? Les discussions, les promesses, ça ne veut rien dire. J’ai déjà vécu ça et j’ai même vécu pire. Je ne me base pas sur des paroles. Les promesses, c’est facile. Les dirigeants on tendance à nous dire : « On ne veut pas des paroles, on veut des actes. » Pour nous, c’est pareil. Mais je ne suis ni sourd ni muet.

A 31 ans et au vu de vos performances, envisagez-vous un départ pour relever un nouveau défi ? Mes représentants travaillent et sont plutôt optimistes. Ils souhaitent surtout que je ne me blesse pas avant la fin de la saison.

Des clubs vont-ils déjà contactés ? Oui, des clubs sont intéressés, regardent et il y a des petits contacts. Mais je prends mon temps. Je suis autant en position de force que vulnérable. Tout reste fragile. Meilleur je serais sur le terrain, meilleure sera ma position et meilleures seront les offres. Avoir le choix, je n’ai jamais vécu ça dans toute ma carrière. Je suis très heureux que ça m’arrive une fois, même à 31 ans. C’est une nouvelle expérience à vivre.

Vous êtes donc ouvert à un départ… Si Brest me fait une offre, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, tant pis. Car autant il y a des clubs qui s’intéressent à moi, autant Brest se renseigne sur d’autres gardiens…

Le fait que Brest prospecte pour un autre gardien ne vous perturbe pas plus que ça ? C’est un gros problème quand on s’inscrit dans la durée dans un club. On fait partie des meubles. Je ne vais pas dire que les gens ne font plus attention à vous ou à vos performances mais on entre dans une routine comme dans une relation de couple. Mais pour moi, ce n’est pas un souci.

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