C'est un débat qui revient souvent dans le monde du sport et du tennis depuis un an. En effet, le contexte de la guerre en Ukraine est encore bien dans les têtes de tout le monde et à Indian Wells, la tension est montée après que le patron de la WTA, Steve Simon, a tenu des propos jugés inacceptables auprès d'une joueuse ukrainienne, contrainte de déclarer forfait.
Alors qu'elle devait disputer son match du troisième tour face à la Biélorusse Aryna Sabalenka lundi à Indian Wells, l'Ukrainienne Lesia Tsurenko, 95ème joueuse mondiale, a déclaré forfait peu avant la rencontre. On pouvait d'abord croire à un refus de jouer face à une "ennemie" mais elle est revenue plus en détail ensuite : d'après elle, elle a fait une attaque de panique à la suite des propos tenus par Steve Simon en face à face, de quoi raviver la polémique.
Des propos choquants
Souvent confrontées au hasard des tableaux qui les obligent parfois à affronter une joueuse russe ou biélorusse, les Ukrainiennes continuent malgré tout leur carrière au plus haut niveau. Pour Lesia Tsurenko, c'était la goutte de trop cette fois-ci après son entretien avec Simon : « Il y a quelques jours, j’ai eu une conversation avec le PDG de la WTA Steve Simon, et j’ai été absolument choquée par ce que j’ai entendu. Il m’a dit que lui-même était contre la guerre, mais que si des joueurs russes ou biélorusses la soutenaient, c’était leur propre opinion, et que l’opinion des autres ne devait pas me déranger. »
Lesia Tsurenko told us she felt mentally bad for a few days and had a mental breakdown "after all the things I’ve heard. It was a panic attack, I had trouble breathing. A few days ago I had a conversation with Steve Simon, I was absolutely shocked by what I heard from him" ? pic.twitter.com/hZZJcNtWOA
— Ukrainian Tennis • BTU (@ukrtennis_eng) March 13, 2023
La WTA au cœur d'une nouvelle polémique
A la suite de ces propos tenus, Lesia Tsurenko et d'autres compatriotes présentes sur le circuit ont fait savoir qu'elles souhaitent organiser une réunion avec le conseil d'administration de la WTA « pour demander comment une personne comme Steve Simon pouvait être un haut dirigeant ». Si la WTA a tout de suite réagi en renouvelant tout son soutien aux joueuses ukrainiennes, la situation ne devrait pas s'arranger pour autant...
Des affrontements pas près de s'arrêter
Sur le circuit féminin, plus que chez les hommes, il n'est pas rare de voir une joueuse ukrainienne défier une Russe ou une Biélorusse. Récemment, c'est en finale du tournoi 250 d'Austin, juste avant Indian Wells, que l'exemple le plus parlant a eu lieu : à la fin du match entre Marta Kostyuk, Ukrainienne, et Varvara Gracheva, Russe, il n'y a pas eu de poignée de main et cette dernière n'est même pas apparue sur la photo officielle de fin de tournoi. La WTA a fait savoir qu'il était normal de retrouver des joueuses russes et biélorusses sur le circuit tant qu'elles évoluent sous bannière neutre. Et Wimbledon, qui avait interdit l'accès à ces joueurs en 2022, serait sur le point de revenir sur sa décision pour la prochaine édition...