Tennis : Faut-il déjà condamner Halep ? Le rapport édifiant sur sa situation
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Pas épargné par le dopage, le tennis connaît une nouvelle affaire qui fait beaucoup de bruit depuis quelques jours. Simona Halep, ancienne numéro 1 mondiale et titrée à Roland-Garros et à Wimbledon dans sa carrière, a été contrôlée positive il y a un an à un produit dopant. Récemment, l'Agence internationale d'intégrité du tennis (ITIA) a prononcé une sanction : 4 ans de suspension pour la Roumaine de 31 ans. Mais l'histoire ne s'arrête pas là.

Lorsque l'affaire a éclaté en fin d'année dernière, beaucoup ont cru à une mauvaise blague tant Simona Halep est réputée sur le circuit féminin. La Roumaine est l'un des noms les plus célèbres de la WTA de ces dix dernières années mais son cas fait beaucoup parler. D'ailleurs, si l'on en croit le rapport de l'ITIA, le dopage ne laisse pas de place au doute... Pourtant, ils sont beaucoup à la croire encore innocente.

Un rapport accablant

Il y a quelques jours, l'ITIA a publié un très long rapport de plus de 100 pages concernant le cas de Simona Halep. Si l'on regarde dans les détails, il serait impossible que la Roumaine n'ait pas triché d'après tous les échantillons analysés. De plus, des irrégularités ont été trouvées dans son passeport biologique, ce qui implique une intention de se doper à un moment ou un autre. Les réactions sur les réseaux sociaux, à commencer par Serena Williams, ont immédiatement fusé. « Je pense que tout le monde a le droit de me juger parce que le tribunal a décidé que j’avais commis une faute. Quelqu’un m’a dit aujourd’hui que ces joueuses me détestent car je les ai battues » a jugé la Roumaine.

Appel perdu d'avance ?

Si Simona Halep a fait appel de la décision directement, beaucoup d'observateurs la soutiennent et ne croient pas à sa culpabilité. L'ancienne numéro 1 a basé sa défense sur la prise de compléments alimentaires contaminés par le roxadustat, le produit dopant. Trois jours avant son contrôle positif, elle aurait même été contrôlée négative et elle maintient que prendre ce produit aurait eu un impact néfaste sur ses performances sportives. 

Une issue positive ?

Si les choses devaient en rester là, Simona Halep serait suspendue jusqu'en 2026, ce qui signifierait une fin de carrière puisqu'elle aura 35 ans à ce moment-là. Pourtant, ils sont nombreux à croire en son innocence dans le monde du tennis et dans le monde médical, comme l'a révélé Jean-Claude Alvarez, directeur du laboratoire de toxicologie du CHU de Garches, interrogé par L'Equipe il y a quelques jours. « On croit rêver. Là, on est en train de condamner une innocente. […] Vu la concentration qu’elle a dans les cheveux, ce n’est pas possible qu’elle prenne du roxadustat de manière efficace » déclare-t-il. Comment le rapport de l'ITIA peut-il être si accablant dans ce cas ?

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