Roland-Garros : Un règlement difficile à suivre ?
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Comme les autres tournois du Grand Chelem, Roland-Garros n'est pas organisé par l'ATP ou la WTA mais par l'ITF, la Fédération internationale de tennis. Ainsi, les règles sont un peu différentes parfois par rapport au circuit principal, de quoi faire naître quelques petites polémiques entre les joueurs et l'organisation du tournoi. Retour sur ces points de règlement qui ont fait parler à Paris...

Cette année, le tournoi a commencé sur une polémique concernant les balles utilisées à Roland-Garros. Certains joueurs ont confié qu'ils les trouvaient trop grosses et ils ont eu d'énormes difficultés pour arriver à jouer normalement. Mais ce n'est pas ce qui a fait le plus parler pendant la quinzaine puisque le règlement a souvent été évoqué pour d'autres affaires...

Une disqualification qui fait du bruit

Lors d'un match du tableau de double dames entre les paires Sorribes Tormo/Bouzkova et Kato/Sutjiadi, un événement malheureux a eu lieu. Miyu Kato, la Japonaise, veut envoyer une balle de l'autre côté du court sans que ce soit un geste d'énervement mais touche une ramasseuse. La jeune fille, surprise, est en larmes et c'est à ce moment-là que l'Espagnole et la Tchèque forcent l'arbitre à disqualifier leurs adversaires. L'attitude des deux joueuses a fait beaucoup parler puisqu'elles n'ont même pas vu qu'une balle avait atterri sur quelqu'un et ne se sont pas préoccupées de la ramasseuse. La Japonaise et sa coéquipière ont finalement été disqualifiées et une disqualification entraîne normalement la suppression des points et du prize money ainsi qu'un retrait du tournoi dans les autres tableaux. Heureusement, les organisateurs ont accepté qu'elle continue en double mixte et elle jouera la finale.

Zverev embêté

Diabétique depuis ses 3 ans même s'il l'a longtemps caché, Alexander Zverev connaît une carrière formidable au plus haut niveau. L'Allemand a révélé l'an dernier être atteint par cette maladie qu'il gère parfaitement bien depuis des années pour briller sur le court. Pourtant, à Roland-Garros, c'est un peu plus difficile que d'habitude. « Sur les tournois ATP, c’est assez simple. J’injecte mon stylo à insuline durant les changements de côté quand j’en ressens le besoin. Ici, à Paris, ce n’est pas autorisé sur le court. Et si je sors du court, ils m’ont dit que ça comptait comme un toilet break. Je leur ai répondu : 'Les gars, on n’a droit qu’à deux pauses par match mais dans une rencontre en cinq sets, je peux avoir besoin de quatre ou cinq piqures !' C’est nécessaire pour ma santé » a-t-il expliqué.

Des erreurs d'arbitrage toujours présentes

Avec l'implémentation depuis quelque temps de l'arbitrage vidéo sur la majorité du circuit ATP, les erreurs d'arbitrage sont moins présentes. Sur terre battue, c'est toujours le cas même si des erreurs ont lieu parfois. Par exemple, certains joueurs ne reçoivent pas forcément d'avertissement pour dépassement de temps et certains arbitres manquent de psychologie en refusant de descendre de leur chaise notamment. Avec toute la pression et l'importance du moment, certains joueurs craquent et pètent les plombs.

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