Poitrenaud : «Je ne pense pas qu’Antoine Dupont soit au somment de son art»
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Entre la blessure de Romain Ntamack qui le contrait au forfait pour une grande partie de la saison, et l’étoile Antoine Dupont qui brille en chef de file du XV de France, Clément Poitrenaud, l’entraîneur des arrières du Stade Toulousain, évoque l’actualité du moment.

Clément, comment se passe cette période très particulière entre Coupe du monde et Top 14 ? Avez-vous des relations avec les 18 joueurs internationaux qui ne sont pas actuellement avec vous à Toulouse ?
Je sais qu’Ugo Mola est en relation régulière avec beaucoup d’entre eux. Moi aussi, je leur envoie des messages de temps en temps pour prendre des nouvelles. Par contre, il n’y a pas de communication concernant le contenu de leurs matchs. Sur ça, on laisse le loisir au staff du XV de France par exemple de le faire. Les joueurs nous suivent aussi à distance. Ils sont évidement encore proches des mecs qui sont restés ici. Ils suivent notre actualité et notre quotidien, même à distance. Mais il y aura un moment où il faudra les laisser vivre leur compétition tranquillement. Et puis, on les récupérera j’espère le plus tard possible.

«Pour marquer l’histoire, il faudra être champion du monde»

Pouvez-vous nous donner des nouvelles de Romain Ntamack depuis sa blessure ?
Romain Ntamack est passé nous voir la semaine dernière, à Bayonne. Tout le monde était content de le voir pour prendre des nouvelles. Il est tel qu’on le connaît, avec cette sérénité qui lui appartient, même dans les moments comme celui-là. Il allait plutôt bien.

Antoine Dupont est le capitaine des Bleus. Il est très attendu par le public. Est-il à un sommet de sa carrière avec cette Coupe du monde ?
On en parle tellement d’Antoine Dupont que tout a été dit. Nous, on a un regard différent parce qu’on le voit tous les jours. Je ne pense pas qu’il soit au somment de son art. Parce qu’il en a encore un peu sous la pédale. Son évolution, elle est évidente, entre celui qui est arrivé il y a quelques années et le joueur qui maîtrise désormais la totalité du jeu, du poste, à la fois sur l’aspect stratégique, sur l’aspect physique, sur l’aspect mental aussi. Le fait qu’il rayonne positivement sur ses partenaires, sur l’arbitre et sur les adversaires. C’est la marque des plus grands. Mais quand on veut faire partie des plus grands, la Coupe du monde, ça reste le Graal. Donc il sera évidemment très attendu. Mais pour marquer l’histoire, il faudra être champion du monde. Ce n’est pas une mince affaire.

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