«Je ne peux plus respirer», un joueur du XV de France a frôlé la mort
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

Légende du Biarritz Olympique, Jérôme Thion a connu une grosse mésaventure avec le XV de France. L'ancien deuxième ligne a révélé qu'il avait frôlé la mort au cours d'une rencontre face à l'Afrique du Sud en 2005. Présent dans les tribunes, Bernard Laporte n'avait pas mesuré la portée de ce qu'il se jouait sur le terrain.

On le sait, le rugby est un sport de contact où la rudesse prime, où il vaut mieux emmagasiner les chocs plutôt que de les donner. Car les conséquences d’un mauvais coup pourrait être terrible. Homme de base de Bernard Laporte au début des années 2000, Jérôme Thion est passé proche de la correctionnelle au cours d’une rencontre face à l’Afrique du Sud en 2005. Le deuxième ligne du XV de France avait reçu un coup de coude mal placé de John Smit.

Thion est passé proche de la catastrophe

Invité du podcast Legendary Plays, Thion est revenu sur cette action qui a bien failli lui coûter la vie. « Il y a un lancer récupéré par John Smit en fond d’alignement. Je vais pour le plaquer et il arrive coude en avant. […] Le problème, c’est que je suis capitaine et je perds la capacité de parler. Mes cordes vocales sont touchées et j’ai une fracture du larynx, sans même le savoir » a confié l’ancien joueur du Biarritz Olympique.

« Aujourd’hui, il aurait été banni à vie »

Resté à terre, Thion avait été ausculté par le médecin du XV de France. « C’est bon, continue Jérôme. Bernard (Laporte, alors sélectionneur) veut que tu restes sur le terrain » avait déclaré le docteur. Mais ce mauvais diagnostic aurait pu le condamner. Cinq minutes plus tard, le joueur s’écroule, incapable de retrouver son souffle. « Je n’arrive plus à respirer… » avait-il lâché. Évacué à l’hôpital, il restera une semaine en soins : « Si j’étais resté dix minutes de plus sur le terrain, je serais parti les pieds en avant. » Malgré la violence du choc, Smit n’avait reçu aucune sanction, et même dix ans après, cela ne passe pas. « Aujourd’hui, il aurait pris six ans de suspension et aurait été banni du rugby ! À l’époque, rien du tout. L’arbitre demande la vidéo… simple pénalité. » a déclaré Thion.

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