Antoine Dupont et Romain Ntamack ont toujours rêvé de briller au sein du XV de France. Pour parvenir à leurs fins, ils ont consenti de nombreux sacrifices durant leur jeunesse. En 2020, les deux joueurs du Stade Toulousain étaient revenus sur les choix déterminants réalisés, avec l’espoir de s’imposer chez les pros.
Devenir sportif de haut niveau exige des sacrifices importants, et ce quelle que soit la discipline. Antoine Dupont et Romain Ntamack sont bien placés pour en parler, eux qui ont débuté tôt le rugby avec l’ambition de percer et de s’imposer au sein du XV de France. Un objectif qu’ils ont largement rempli au vu de leur statut aujourd'hui. En 2020, les deux coéquipiers du Stade Toulousain s’étaient justement prononcés sur les choix forts qu’ils avaient dû réaliser durant leur jeunesse.
« Depuis qu’on sait marcher on a envie de faire ça »
« C’est sûr que ça a été une réflexion à un moment donné. Par exemple quand j’étais encore à la fac, je voyais tous mes copains qui sortaient le jeudi soir. Le week-end, c’est pareil, s’ils jouaient ou s’ils ne jouaient pas, c’était pas très grave, tant qu’il y avait la soirée avec les copains ils ne se prenaient pas la tête à stresser pour être en forme pour le match, se souvenait Antoine Dupont, interrogé par RMC. Bon après, il n’y en a aucun d’eux qui n’auraient pas été d’accord pour échanger de vie avec moi (sourire)! C’est une chance énorme. Certes, il faut faire des sacrifices mais pour les oreilles du grand public, c’est tellement compliqué à entendre que c’est dur d’être rugbyman professionnel qu’on ne peut pas se permettre de le dire. On a une chance énorme et puis, autant Romain que moi, depuis qu’on sait marcher on a envie de faire ça. Donc on ne va pas s’en plaindre. »
« Je pense que ça en valait la peine »
« Il a raison, acquiesçait Romain Ntamack. Après, c’est dur de parler de sacrifices, parce que dans tout métier, il y en a à faire. Franchement, on n’a vraiment pas la place de se plaindre, nous, avec la vie qu’on a. Quand tu parles à quelqu’un qui part bosser le matin à 6h et qui rentre à 21h, il échangerait sans hésiter avec nous. Bon, même si parfois on râle parce qu’on n’a pas envie d’aller s’entraîner parce qu’il pleut, parce qu’il fait froid, au bout d’un moment on réfléchit cinq minutes et ça passe. On se dit qu’on est finalement des privilégiés d’avoir cette vie-là. Après, oui on a fait des efforts pour y arriver mais on l’a choisi aussi et on ne le doit qu’à nous-même. Mais encore une fois on est bien content d’avoir cette vie-là, d’être dans ce club-là. Et comme le dit Antoine, depuis tout petit on a envie de faire ça, d’être rugbyman pro et même si à 15, 16 ou 17 ans on ne faisait pas les soirées étudiantes avec nos amis, je pense que ça en valait la peine. »