XV de France : Déjà un record pour Romain Ntamack et Antoine Dupont
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Preuve de la stabilité actuelle du XV de France, la charnière formée par Antoine Dupont et Romain Ntamack va débuter une rencontre en Bleu pour la 22e fois. Un record en équipe de France. Les deux joueurs du Stade Toulousain sont désormais indiscutables.

Fabien Galthié se facilite le travail. Au moment de coucher sur le papier sa composition d’équipe, il n’hésite plus pour choisir son demi-de-mêlée et son demi d’ouverture. C’est clair dans sa tête. Antoine Dupont et Romain Ntamack, c’est la charnière du XV de France. La stabilité est de rigueur, et c’est un atout pour les Bleus à quelques mois de la Coupe du monde. Pour la 22ème fois donc, le duo toulousain sera associé en Bleu. Une banalité qui n’est pourtant pas si fréquente avec la sélection nationale. Pour preuve, cette statistique constitue un record. Les prédécesseurs de Fabien Galthié n’ont jamais su se fixer sur leur charnière. Jacques Brunel, qui a été le premier a donné sa chance à la paire toulousaine Dupont-Ntamack, avait utilisé 8 duos différents. Guy Novès avait testé 9 charnières en seulement 21 matchs. Et on peut remonter plus loin. Depuis le début des années 2000, l’association Ellissalde-Michalak a connu 11 capes, contre 10 au duo Galthié-Merceron, et 9 à l’association Galthié-Michalak.

Un gage de réussite

Trop souvent, le XV de France a tâtonné pour trouver la paire qui conviendrait avec le maillot du XV de France. Misant plus sur la politique de “l’homme en forme” que sur la continuité. Pourtant la complicité et les automatismes sont est importants pour ces postes clefs à hautes responsabilités. Romain Ntamack avoue avoir “progresser ensemble dans la gestion des matches, pour mieux gérer les situations”. Les deux hommes se connaissent par cœur et leur expérience en club sert aussi en équipe de France. C’est exactement la recette des autres grandes nations du rugby. Et depuis longtemps. Quand la France nageait encore dans le brouillard, les Irlandais par exemple ont longtemps eu Peter Stringer et Ronan O’Gara, puis Conor Murray et Jonathan Sexton. Pareil pour les Gallois ou les Anglais.

Jalibert abonné au banc

La paire Dupont-Ntamack est désormais fixée dans le XV de France. Et c’est parti pour durer. Au moins jusqu’à la Coupe du monde. Difficile dès lors d’offrir du temps de jeu aux autres prétendants au poste : Lucu, Serrin, Couilloud, Coly ou Le Garrec pour les 9, Jalibert, Hastoy ou Berdeu pour les 10. Ils partent de loin dans la hiérarchie. Même Matthieu Jalibert ne collectionne que 12 titularisations en Bleu. La plupart lorsque Romain Ntamack était blessé. Au contraire de l’ouvreur toulousain qui n’a été que 4 fois remplaçant en 31 sélections. Ntamack occupe le poste, quelle que soit sa forme. Et pour l’instant c’est efficace. Les Bleus surfent sur 13 succès consécutifs.

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