Personnalité incontournable de l’histoire du rugby, Jonny Wilkinson a marqué de son empreinte le Tournoi des 6 Nations. Recordman du nombre de points inscrit sur une seule édition, l’Anglais domine également tous les classements des transformations et autres pénalités. Une machine de guerre qui a su répondre présent durant des années.
Dans les statistiques, il est l’un des joueurs qui a le plus marqué l’histoire du rugby et notamment celle du Tournoi des 6 Nations. Jonny Wilkinson, bien connu des Français depuis son titre mondial en 2003 et son passage à Toulon de 2009 à 2014, a laissé une trace indélébile auprès de ses coéquipiers et de ses adversaires. D’abord parce qu’il était redoutable d’efficacité face aux perches. Avec 546 points inscrits au total dans le Tournoi entre 1998 et 2011, il est encore aujourd’hui le deuxième meilleur marqueur derrière l’Irlandais Ronan O’Gara (557 points). Mais il domine encore le classement lorsqu’il s’agit du nombre de drops (11 au total, dont 5 en 2003), ou de transformations (24 en 2001). Sur une seule édition, il détient le plus grand nombre de points marqués. C’était en 2001, avec 89 points au total (1 essai, 24 transformations, et 12 pénalités).
6 Nations : Les grands absents de l’édition 2023 https://t.co/vNY37uWkfR pic.twitter.com/C5lzADxLqZ
— le10sport (@le10sport) February 1, 2023
L’épine de la Rose
Excellent dans le rôle du buteur, il est aussi important dans la conduite du jeu. Au début des années 2000, c’est Jonny Wilkinson qui mène à la baguette cette équipe d’Angleterre, qui survole le rugby européen et mondial. Vainqueur de la Coupe du monde 2003, le XV de la Rose domine également les Tournoi des 6 Nations 2000, 2001 et 2003, réalisant mêle le Grand Chelem en 2003, année faste pour le rugby anglais. Au total, Jonny Wilkinson a remporté quatre fois le Tournoi en comptant également le titre de 2011. En peu de temps, il est devenu le maître à jouer du rugby anglais, la star planétaire du jeu d’ovalie, et le gendre idéal pour toutes les mamans. Son professionnalisme est mis en avant. Son rituel face aux perches est mimé et étudié de prêt. Tous les gamins s’entraînent à buter comme Wilkinson. Aux yeux du grand public, il est un joueur qui compte. Le seul capable de faire gagner un match d’un simple coup de pied.
Wilkinson blessé, l’Angleterre ne gagne plus
Mais à partir de 2004, l’Angleterre ne gagne plus. Conséquence directe de l’absence de son ouvreur. Jonny Wilkinson collectionne les blessures. Epaule, hanche, genou, hernie... Chaque saison a son lot de pépins et les réparations s’éternisent. Le XV de la Rose ne pique plus aussi fort. Malgré une finale de Mondial en 2007, les Anglais vivent une période creuse, sans titre. Laissant à la France (2006, 2007, 2010), le Pays de Galles (2005, 2008) et l’Irlande (2009), le temps d’étoffer leur palmarès dans le Tournoi des 6 Nations. Puis Jonny Wilkinson choisit de s’exiler en France, à Toulon, parmi les galactiques du RCT version Boudjellal. C’est ainsi que la machine Wilko reprend du poil de la bête. L’Angleterre gagne à nouveau le Tournoi en 2011, et surtout Jonny brille sur la Rade et remporte 2 Champions Cup (2013, 2014) et un Bouclier de Brennus (2014) avec le RCT avant de raccrocher les crampons.