Coup de pression d’Antoine Dupont : Un joueur le rejoint !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Antoine Dupont a récemment pesté contre le salary-cap qui existe en Top 14, actuellement fixé à 10,7M€ par club de Top 14 jusqu'à la saison 2026-2027, et il n’est pas le seul à s’en plaindre. Le capitaine du XV de France est notamment soutenu par Baptiste Serin (RC Toulon).

Attendu sur les terrains à la fin de l’année, Antoine Dupont n’a pas hésité à prendre position contre le salary-cap instauré en Top 14, fixé à 10,7 millions d'euros jusqu'à la saison 2026-2027. « Les règles du salary-cap nous empêchent d'utiliser notre image individuelle à travers des contrats de pub classiques », a critiqué la star du XV de France au début du mois, rapporté par l’AFP. « Aujourd'hui, la majorité des joueurs de l'équipe de France se sentent restreints par ce système, ajoutait Antoine Dupont. Les joueurs, qui sont au centre de cette économie, ne profitent pas de cette croissance : les salaires stagnent ou baissent et on ne peut pas exploiter notre image. Ça commence à faire beaucoup ». Dans ce combat, le capitaine des Bleus peut compter sur le soutien de plusieurs joueurs, dont Baptiste Serin.

« Si demain, nous sommes moins payés par rapport au salary cap, je ne suis pas d’accord »

« Sur le salary cap, la voix n’est jamais donnée aux joueurs. Du joueur de l’équipe de France, jusqu’à l’artisan, et même à vous, tout le monde veut gagner mieux sa vie. Après, il y a aussi des gens qui se battent tous les jours pour mettre quelque chose dans leur assiette. Nous restons dans de bonnes situations. Il faut le dire. Une fois qu’on a dit ça, le rugby est de plus en plus attrayant. Nous, les joueurs, devons jouer de plus en plus de matchs. Les calendriers sont infernaux, et nous mettent en danger d’un point de vue physique. Il faut être clair quand on parle, par rapport notamment au grand public. Oui, on a la chance de bien gagner notre vie. Il est important de le répéter. Mais, si on va au fond du problème, on joue onze mois dans l’année. La protection des joueurs, c’est « macache » (rien du tout, NDLR). Si demain, nous sommes moins payés par rapport au salary cap, je ne suis pas d’accord. Point barre. Je les rejoins. Si demain, on nous demande de montrer tout ce que peut générer nos activités hors du rugby, je ne le comprendrais pas. On a demandé aux joueurs de montrer combien on gagne, par exemple, avec un restaurant. Pourquoi ? Un joueur de rugby a le droit, aussi, d’avoir des bons concepts dans l’immobilier, la restauration, ou même dans un autre domaine. S’il est bon dans le business, tant mieux pour lui. Des choses ont été dites au sein de notre syndicat Provale. Il faut que cela soit entendu. Je pense que sur certains sujets, on est parvenus à se faire entendre. Si on n’avait pas été écoutés, la grève aurait été possible. On ne veut pas que ce qu’on gagne en dehors du rugby soit un problème. Si tu es bon en dehors du rugby, tu en as le droit », confie le joueur du RCT, interrogé par Midi Olympique.

« Si on m’appelle individuellement, ça me ferait chier que ça entre dans le salary cap du RCT »

« Si j’estimerais normal que mes revenus entrent dans le salary cap de mon club ? Je suis désolé, mais pour moi, ça n’a rien à voir avec le RCT, poursuit Baptiste Serin. Je sais que le sujet est tendancieux, car il peut y avoir des dérives. Tu peux avoir forcément des gens honnêtes et des gens malhonnêtes. C’est comme partout. Pour moi, actuellement, c’est un problème. En revanche, je sais aussi que ça ouvre la porte à des déguisements du salary cap. C’est de la politique. Maintenant, si vous me le demandez : si on m’appelle individuellement, ça me ferait chier que ça entre dans le salary cap du RCT. C’est mon avis et il n’engage que moi. »

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