Top 14 : Stade Toulousain - UBB… Qui joue gagne !
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Bonne nouvelle ! La finale du Top 14 2024 se jouera entre le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles, les deux meilleures attaques du championnat. Deux équipes offensives qui – elles - n’ont jamais négligé le jeu. De bon augure pour la finale de vendredi soir à Marseille. Droit aux buts !

Le Stade Français a négligé le jeu

Samedi soir dernier, durant la deuxième demi-finale du Top 14 entre l’UBB et le Stade Français, le public a souvent protesté contre les innombrables coup de pieds envoyés par les acteurs du match. C’en était trop. Les consignes tactiques entrainent parfois des excès de « kicks » difficilement concevables pour les spectateurs. A trop vouloir être pragmatique, ne jouer que dans les 22 mètres adverses, certaines équipes négligent le jeu et la prise d’initiative. Ce fut notamment le cas du Stade Français samedi dernier, comme un peu trop souvent tout au long de la saison. Et sans remettre en cause le fabuleux travail de management de Laurent Labit et Karim Ghezal, le rugby minimaliste, efficace mais moche, que le Stade Français a proposé cette saison ne méritait pas un titre de champion de France. Pas aux yeux du grand public. Pas pour ceux qui sont gourmands de rugby. C’est dur pour les joueurs au regard de leur belle saison. Mais c’est le constat évident d’une majorité de supporters et observateurs amoureux du ballon ovale. Aussi ce n’est pas forcément la dernière transformation de Joris Segonds ou l’interprétation de l’arbitre qui a fait chuter les Parisiens dans le dernier carré, c’est ce manque d’idées ou d’automatismes quand il fallait jouer les ballons, dynamiter le jeu, changer le rythme et trouver des brèches, même à 60 mètres de la ligne d’en but adverse. En langage data, le Stade Français présente la plus mauvaise du championnat, avec seulement 57 essais marqués en une saison. Cqfd. En comparaison, le Stade Toulousain a marqué 103 essais et l’Union Bordeaux-Bègles 80 essais. C'est un signe. A leur avantage, les deux finalistes présentent aussi une ligne d’attaque que beaucoup envient, avec notamment Damian Penaud en finisseur côté bordelais, et le trio magique Mallia-Ramos-Kinghorn côté toulousain. C’était donc la finale promise. Le choc du Sud-ouest. Vivement vendredi soir.

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