Rugby : Un scandale homophobe éclate à Paris
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

Voilà un scandale dont le Stade français se serait bien passé. Le directeur sportif de la section féminine du Stade français est visé par des accusations de propos lesbophobes et sexistes provenant de plusieurs joueuses et d'une dirigeante. Celles-ci auraient porté plainte en mars dernier. L'une des plaignantes a évoqué le calvaire qu'elle aurait vécu.

Rien ne va plus au Stade français. Mal en point en Top 14, l’équipe masculine joue sa survie face à Lyon ce samedi. Quant à la formation féminine, elle fait face à un scandale homophobe. Selon les informations dévoilées par Médiapart ce vendredi, plusieurs joueuses et une dirigeante auraient porté plainte au pénal contre le directeur sportif de la section féminine. La directrice bénévole de l’équipe féminine, qui s’est rendue au commissariat, aurait évoqué des « propos dérangeants, homophobes et sexistes ».

Une plainte est déposée

L’une des plaignantes, Laura, évoque, quant à elle des humiliations. Une intervenue lors des vacances de la Toussaint l’a conduit à faire un signalement à la Fédération française de rugby. « Dans le dossier que j'apporte à la Fédération, il y a six témoignages (de joueuses), mais il faut savoir qu'il y a des filles qui n'ont pas osé témoigner, par peur que ça entache leur carrière rugbystique » a-t-elle déclaré. Et pour cause, le dirigeant mis en cause menacerait les joueuses de « pourrir leurs carrières si elles quittaient le club ».

La direction demeure silencieuse

Une autre joueuse a accepté de prendre la parole. Présente au Stade français depuis trois ans, elle a évoqué auprès de l’AFP un comportement néfaste, notamment durant certaines séances vidéo. « Il a passé cinq minutes à me crier dessus devant tout le monde, dire que j'étais au rugby pour draguer les arbitres, pour avoir leur numéro » a-t-elle admis. Les joueuses regrettent le manque de soutien de la direction, et notamment de Thomas Lombard. Pour l’heure, le club parisien n’a pas réagi à cette affaire, qui vient obscurcir un peu plus cette saison.

Articles liés