Habitué aux blessures ces dernières années, Romain Ntamack doit affronter de nombreuses épreuves. Mais son père Emile évoque également les parenthèses de bonheur comme la naissance de son premier enfant Noah, en juillet 2024, qui a complètement bouleversé la vie de Ntamack.

Du haut de ses 26 ans, Romain Ntamack a déjà un long vécu depuis le début de sa carrière professionnelle. Le demi d'ouverture du Stade Toulousain et du XV de France a multiplié les blessures, avec notamment une rupture du ligament croisé du genou gauche le 12 août 2023 lors d’un match contre l’Écosse, et qui avait privé Ntamack de la Coupe du Monde avec les Bleus. Dans un entretien accordé au Parisien en janvier dernier, son père Emile Ntamack se confiait sur ces coups durs.
Ntamack et la «force de caractère» face à la blessure
« Ce n’est jamais facile. Mais il a cette force de caractère… Sur l’instant, il y a la douleur mais ensuite, très vite, il se projette vers l’avenir, il envisage la suite et la possibilité de son retour. Romain génère beaucoup d’ondes positives. La blessure pour lui, ce n’est pas une fin. Cela a été dur sur le moment, mais il a rapidement intégré le fait que c’est une partie inhérente au parcours de tout joueur professionnel. Cela lui a aussi fait prendre conscience qu’il faut qu’il se protège, qu’il doit s’écouter, faire attention aux messages envoyés par son corps. Ce n’est pas simple quand il y a cette envie permanente, cette force qui pousse à aller toujours plus loin », indique le père Ntamack.
La nouvelle vie de père
D’ailleurs, alors que Romain Ntamack est lui aussi devenu père le 17 juillet 2024 avec la naissance de Noah, ce bouleversement a changé sa vie : « Oui, bien sûr. Il a pu mettre le temps qu’il avait à profit pour le passer en famille. Il s’est dit qu’il y avait des choses plus graves, plus importantes. Toutes les ondes ne sont pas si négatives que ça, finalement. Le rugby, c’est une parenthèse enchantée qui se referme. Devenir père cela ouvre le spectre de la vie. Il n’y a pas que le rugby. Cela permet de relativiser plein de choses. Quand tout va bien, ce n’est pas normal finalement. Et quand la blessure survient, c’est un apprentissage douloureux mais nécessaire pour grandir, devenir une personne accomplie. Ce n’est pas un mal mais un bien », poursuit Emile Ntamack.