Il y a tout juste un an, Medhi Narjissi disparaissait tragiquement lors d’un stage avec l’équipe de France des moins de 18 ans, emporté par une vague en Afrique du Sud. Le jeune espoir du rugby français n’avait que 17 ans. Douze mois plus tard, l’émotion est toujours aussi forte. Et si les hommages se multiplient, la colère de ses proches, elle, ne fait que grandir.
Il y a un an jour pour jour, Medhi Narjissi disparaissait tragiquement à Dias Beach, en Afrique du Sud. Le jeune pilier du Stade Toulousain, en déplacement avec l’équipe de France des moins de 18 ans, a été emporté par une vague alors qu’il se baignait avec ses coéquipiers. L’accident avait provoqué une onde de choc dans le monde du rugby français, endeuillant toute une génération de joueurs. Un an plus tard, l’émotion est encore palpable, et les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux.
L'énorme colère des parents
Mais au-delà du chagrin, c’est une colère grandissante qui anime aujourd’hui la famille de Medhi. Son père, Jalil Narjissi, dénonce l’irresponsabilité de la Fédération française de rugby, à qui il avait confié son fils. « Notre colère augmente de jour en jour. Nous avons confié notre fils à la Fédération française de rugby, la plus haute des institutions de notre sport. Et on découvre qu’aucune règle de sécurité n’a été respectée. Ce n’est pas moi qui le dis mais le rapport du ministère des Sports. Et moi ce qui me ronge, c’est qu’on a confié notre fils en confiance. On pensait l’envoyer au rugby, pas dans la gueule du loup. Les personnes responsables à la tête de cette fédération se défaussent. Et en plus, elle mentent » a déclaré l'ancien joueur au Midi-Olympique.
Les messages de soutiens affluent
Mis en cause, la FFR a publié un court message sur ses réseaux : « La famille du rugby ne t’oubliera jamais ». Le Stade Toulousain, plus touché encore, a écrit : « Nous ne t’avons pas oublié et tu ne quitteras jamais nos mémoires. » Des mots sincères, mais qui ne suffisent pas à calmer une famille brisée, déterminée à obtenir des réponses et à faire éclater la vérité sur ce que Jalil Narjissi qualifie de « plus gros drame du rugby français ».