Et non, la Coupe du monde de rugby n'est pas terminée et elle revient même ce vendredi soir avec la première affiche des demi-finales qui opposera l'Argentine à la Nouvelle-Zélande. Vainqueurs respectifs du Pays de Galles et de l'Irlande, les Pumas et les All Blacks veulent décrocher le premier ticket pour la finale.
Deuxièmes de leur groupe, l'Argentine et la Nouvelle-Zélande sont encore en lice dans cette Coupe du monde. Les deux équipes vont se disputer une place en finale, la première pour les Pumas, la cinquième pour les chevronnés All Blacks.
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— le10sport (@le10sport) October 19, 2023
Argentine - Nouvelle-Zélande, première demie du Mondial
L'Argentine a su faire preuve de caractère pour se retrouver là où elle en est aujourd'hui. Battus d'entrée par l'Angleterre (27-10), les Pumas se sont relevés pour battre les Samoa (19-10), le Chili (59-5) et le Japon (39-27), avant de disposer du Pays de Galles (29-17) la semaine dernière en quart de finale. Cette fois-ci, la montagne est beaucoup plus haute puisqu'il s'agit de la meilleure nation de tous les temps, la Nouvelle-Zélande. Mais dans les rangs argentins, on ne se dégonfle pas. « Tout le monde s'attend à une finale entre la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud. Il n'y a pas beaucoup d'opportunités dans la vie - jouer une demi-finale est encore plus rare et nous ne voulons pas avoir de regrets. Dans le match de 2020, nous avions mis en place des choses qui avaient très bien fonctionné. On ne peut pas dire qu'un seul match suffit pour y arriver à chaque fois, car il y a beaucoup de fois où nous n'y sommes pas parvenus. Nous nous sommes entraînés du mieux possible et nous serons prêts. Nous verrons ce qui se passera », confie le sélectionneur argentin Michael Cheika. Comme ses joueurs, il veut rééditer la performance de 2022 où les Pumas s'étaient imposés 25 à 18 en Nouvelle-Zélande. « Pour les battre, c'est très simple, on doit être parfaits en défense. Pour battre les All Blacks, il faut faire le match parfait. Je crois en l'équipe. On peut refaire cet exploit. Je me souviens de ce match à Christchurch (25-18). On avait réussi tous nos plaquages, tous les joueurs se replaçaient. Je pense qu'on est capables de le refaire. J'y crois. On s'est préparés au mieux », insiste Emiliano Boffelli. Côté All Blacks, l'heure est à la méfiance. Epatants depuis leur défaite face au XV de France (27-13) en ouverture, les Néo-Zélandais enchainent les prestations de très haut-niveau. La dernière en date donc, face à l'Irlande samedi dernier (24-28). Mais Ian Foster préfère se méfier de cette équipe d'Argentine. « J’ai été impressionné par l’Argentine et la façon dont elle a mené sa campagne. Elle est allée chercher une grosse victoire contre le pays de Galles, où elle a montré toute sa ténacité. C’est une équipe très physique, très combative, en particulier dans les rucks et dans ses plaquages, à l’image de Kremer. Il fait une grosse compétition. On a énormément de respect pour l’Argentine et on ne vit pas dans le passé. Une Coupe du monde de rugby, ça se joue vraiment dans le présent. La victoire ira à l’équipe qui fera le meilleur match vendredi soir », a confié le sélectionneur des All Blacks. Anton Lienert-Brown estime que la leçon de 2019 a été retenue. « Je pense que nous avons beaucoup appris de notre expérience vécue en 2019 (défaite 7-19 contre l'Angleterre en demi-finales). Il est clair que nous avons des leaders exceptionnels dans l'équipe et presque tous étaient là. Je sais que ce genre de défaite motive certains d'entre eux. Je pense qu'en Coupe du monde, l'expérience est essentielle. Quatre ans se sont écoulés mais vous pouvez toujours vous remémorer cette semaine et penser à ce que vous en avez appris. Il faut s'assurer que cela ne se reproduise pas et que cette semaine soit la bonne », a lâché le centre des All Blacks en conférence de presse. Après 1987, 1995, 2011 et 2015, la Nouvelle-Zélande vise donc une cinquième qualification en finale dans son histoire, un record.
Un Australien au sifflet à Saint-Denis
L'Australien Angus Gardner a été désigné arbitre de cette demi-finale entre l'Argentine et la Nouvelle-Zélande. Pour l'anecdote, c'est lui qui était au sifflet lors de la toute première victoire des Pumas face aux All Blacks en novembre 2020. Le porte bonheur argentin ?
Telea de retour pour les All Blacks, un changement en charnière pour l'Argentine
On prend les mêmes, ou presque, et on recommence. Michael Cheika n'a changé qu'un seul élément du XV tombeur du Pays de Galles. En effet, Gonzalo Bertranou remplace Thomas Cubelli au poste de demi de mêlée. La composition de l'Argentine : 15. Mallia ; 14. Boffelli, 13. Cinti, 12. Chocobares, 11. M. Carreras ; 10. S. Carreras, 9. Bertranou; 7. Kremer, 8. Isa, 6. Gonzalez ; 5. Lavanini, 4. Petti ; 3. Gomez Kodela, 2. Montoya (cap.), 1. Gallo. Les remplaçants argentins : 16. Creevy, 17. Sclavi, 18. Bello, 19. Alemanno, 20. Bruni, 21. Bazan Velez, 22. Sanchez, 23. Moroni. De retour dans le groupe après un écart extra-sportif, Mark Telea, auteur d'un doublé face au XV de France, sera titulaire. Leicester Fainga'anuku, auteur de cinq essais depuis le début du tournoi, en fait les frais et ne sera même pas sur le banc. La composition de la Nouvelle-Zélande : 15. B. Barrett ; 14. Jordan, 13. Ioane, 12. J. Barrett, 11. Telea ; 10. Mo'unga, 9. Smith ; 7. Cane (cap.), 8. Savea, 6. Frizell ; 5. S. Barrett, 4. Whitelock ; 3. Lomax, 2. Taylor, 1. De Groot. Les remplaçants néo-zélandais : 16. Taukei'aho, 17. Williams, 18. Newell, 19. Retallick, 20. Papali'i, 21. Christie, 22. McKenzie, 23. Lienert-Brown.