Coupe du monde de rugby : Tout ce qu'il faut savoir sur l'Italie
Arnaud De Kanel

À l’approche de la Coupe du monde de rugby 2023, Le 10 Sport vous propose une présentation de chacune des 20 équipes qui participeront au tournoi. Troisième épisode de cette série avec l’un des adversaires du XV de France, l’Italie, qui débutera son tournoi le 9 septembre face à la Namibie (13h).

Dans un groupe particulièrement relevé avec deux gros favoris que sont le XV de France et la Nouvelle-Zélande, l’Italie ne se fait guère d’illusions sur son sort mais elle tentera tout de même de décrocher son billet pour le premier quart de finale de son histoire en Coupe du monde. Portée par une jeunesse talentueuse, la Squadra Azzurra veut écrire son histoire.

L’histoire d’amour tourmentée entre le rugby et l’Italie

Depuis 2000, l’Italie fait partie intégrante du Tournoi des VI Nations avec le succès qu’on lui connaît. En effet, la sélection italienne est l’habituelle cuillère de bois de ce tournoi qu’elle n’a bien évidemment jamais remporté. Elle n’a gagné qu’à 13 reprises pour un match nul et 101 défaites. Bien que le rugby ne soit pas le sport national en Italie, les Italiens aiment ce sport car le Stade Olympique de Rome (80 000 personnes) est souvent rempli pour les matchs internationaux. Mais depuis quelques années, le rugby italien va mieux. En 2023, cette équipe avait causé des problèmes au XV de France tandis que quelques mois auparavant, elle avait signé la victoire la plus prestigieuse de son histoire face à l’Australie. Si l’on se réfère au dernier classement World Rugby, l’Italie est la 13ème nation mondiale. Loin d’être dramatique donc. Pour sa 10ème participation au Mondial, la Squadra Azzurra espère enfin passer les poules.

L’effectif complet

Le 22 août dernier, Kieran Crowley, le sélectionneur néo-zélandais de l’Italie, a dévoilé sa liste pour la Coupe du monde. Une liste dans laquelle on retrouve six joueurs du Top 14 et qui se démarque par une moyenne d’âge assez jeune de 26 ans et demi. Piliers : - Pietro Ceccarelli, 31 ans, 1m84, 123kg - Simone Ferrari, 29 ans, 1m85, 124kg - Danilo Fischetti, 25 ans, 1m81, 116kg - Ivan Nemer, 25 ans, 1m80, 116kg - Marco Riccioni, 25 ans, 1m86, 126kg - Federico Zani, 34 ans, 1m78, 110kg Talonneurs : - Luca Bigi, 32 ans, 1m82, 106kg - Hame Faiva, 29 ans, 1m83, 108kg - Giacomo Nicotera, 27 ans, 1m83, 102kg Deuxièmes lignes : - Niccolò Cannone, 25 ans, 1m97, 120kg - Dino Lamb, 25 ans, 2m01, 119kg - Federico Ruzza, 29 ans, 1m98, 110kg - David Sisi, 30 ans, 1m95, 125kg Troisièmes lignes : - Lorenzo Cannone, 22 ans, 1m90, 102kg - Toa Halafihi, 29 ans, 1m82, 110kg - Michele Lamaro (capitaine), 25 ans, 1m88, 103kg - Sebastian Negri, 29 ans, 1m95, 113kg - Giovanni Pettinelli, 27 ans, 1m93, 108kg - Manuel Zuliani, 23 ans, 1m89, 108kg Demis de mêlée : - Alessandro Fusco, 23 ans, 1m85, 88kg - Alessandro Garbisi, 21 ans, 1m73, 86kg - Martin Page-Relo, 24 ans, 1m73, 77kg - Stephen Varney, 22 ans, 1m78, 80kg Demis d’ouverture : - Tommaso Allan, 30 ans, 1m84, 92kg - Giacomo Da Re, 24 ans, 1m80, 83kg - Paolo Garbisi, 23 ans, 1m83, 94kg Centres : - Juan Ignacio Brex, 31 ans, 1m89, 99kg - Luca Morisi, 32 ans, 1m85, 97kg Ailiers : - Pierre Bruno, 27 ans, 1m78, 92kg - Monty Ioane, 28 ans, 1m80, 95kg - Paolo Odogwu, 26 ans, 1m75, 100kg Arrières : - Lorenzo Pani, 21 ans, 1m90, 97kg - Ange Capuozzo, 24 ans, 1m78, 82kg

Le programme de l’Italie

Membre du groupe A, l’Italie débutera son parcours face à la Namibie le 9 septembre prochain avant d’enchaîner sur l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande et enfin la France. - 9 septembre, 13h à Geoffroy Guichard (Saint-Etienne) : Italie - Namibie (M6) - 20 septembre, 17h45 à l’Allianz Riviera (Nice) : Italie - Uruguay (M6) - 29 septembre, 21h au Groupama Stadium (Lyon) : Nouvelle-Zélande - Italie (TF1)
 - 6 octobre, 21h au Groupama Stadium (Lyon) : France - Italie (TF1)


Les forces et les faiblesses de l’Italie

L’Italie aborde cette Coupe du monde avec des certitudes dans le jeu qu’elle n’avait jamais connue auparavant. Un atout de taille donc pour la sélection de Kieran Crowley tout comme le sentiment d’insouciance de cette jeune garde italienne qui n’a rien à perdre et qui a l’occasion de se frotter aux deux grands favoris durant la phase de poule. Elle peut également s’appuyer sur une solide base de joueurs expatriés dans le Top 14 et qui ont l’habitude de se frotter aux meilleures équipes de l’hexagone chaque week-end. Son joyau Ange Capuozzo pourrait aussi illuminer ce Mondial. Malgré tout, l’Italie manque cruellement de profondeur de banc et c’est sans doute ce qui fera la différence si par miracle elle arrive à accrocher la France ou la Nouvelle-Zélande. Une fois l’heure de jeu passée, les Italiens ont pour habitude de piocher physiquement et face à de telles équipes, ça ne pardonne pas. Il faudra voir le verre à moitié plein pour les Italiens en cas de troisième place puisque cette dernière leur assurerait leur présence pour la prochaine édition en 2027.

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