En pleine préparation pour une saison qu'il espère plus aboutie que la précédente, Christophe Urios a changé tous ses plans. En effet, pour la première fois de sa carrière, le coach de Clermont a décidé de faire une préparation physique très intense, et surtout sans ballon. Un sacré changement.
Après une saison riche en émotion, mais conclue sur une terrible désillusion, l'ASM Clermont repart avec de belles ambitions et l'espoir de venir titiller l'UBB et le Stade Toulousain en Top 14. Sèchement battus par Brive en Playoffs (3-20) la saison dernière, les Auvergnats semblent en tout cas lancés sur de bonnes bases à en croire Christophe Urios qui se réjouit de la préparation de ses joueurs. D'ailleurs, le coach de Clermont révèle qu'il a basé cette préparation estivale sur l'aspect physique, quitte à délaisser le ballon comme il l'explique.
Christophe Urios change sa méthode d'entraînement
« D’ordinaire, j’adorais faire une préparation avec du rugby intégré, mais on a choisi de le faire différemment cette saison. L’idée en filigrane, c’est de gommer notre irrégularité et tu peux la gommer de différentes façons. Un, par la relation entre joueurs, deux, par la structure du jeu, mais aussi par l’état d’esprit. Et on trouvait que de faire des trucs un peu moins "ludiques" ou rythmés, et passer par le fait d’être en face à soi-même et un chrono, c’était plutôt cohérent », raconte-t-il dans une interview accordée au Midi-Olympique, avant de poursuivre.
«On a choisi de le faire différemment cette saison»
« C’est juste quand tu fais des choses avec le ballon, c’est moins « dur » que quand tu les fais sans. On a juste voulu être plus dur par rapport à nos imperfections de l’année dernière. Du coup, nos deux premières semaines ont été très chargées. On a fait du rugby quand même, mais tout ce qui relevait de la haute intensité, c’était sans ballon, contrairement à l’an dernier. La base de rugby qu’on a maintenue, parce qu’on doit faire évoluer notre rugby sur plein de domaines, était quant à elle sans intensité (…) Aujourd’hui, tout ce que je peux dire, c’est que je n’ai jamais connu à Clermont une aussi bonne énergie, cet état d’esprit d’aller au bout. Ça, c’est plutôt positif. Sur le rugby aussi, je trouve qu’on avance bien, parce que l’état d’esprit est là. Mais le seul juge de paix au sujet des temps de passage, ce sont les matchs, et seul notre rendez-vous à Brive dans quinze jours nous donnera de véritables indications », ajoute Christophe Urios.