Rugby - Attentats de Paris : Quand un ancien international sauve la vie d’un jeune rugbyman !
La rédaction

Interviewé par L’Équipe, Aristide Barraud 26 ans et ancien espoir du rugby français, raconte comment Serge Simon lui a sauvé la vie le soir du 13 novembre 2015.

Les évènements survenus le 13 novembre dernier resteront malheureusement gravés à jamais dans la mémoire des Français. Parmi les centaines de victimes, certaines sont des représentants du sport français comme Rémi Bonfils talonneur du Stade Français ou encore Aristide Barraud, ancien espoir du club parisien et qui ce soir-là, étaient à la terrasse du restaurant « Le Petit Cambodge ». Dans un entretien poignant accordé à L’Équipe, Aristide Barraud a accepté de revenir sur cet épisode dramatique où il confie avoir été sauvé de la mort par Serge Simon, ancien international tricolore passé notamment par Bègles-Bordeaux.

« C’est bateau de dire ça. Mais sans lui, je serai mort. »

« J’étais par terre. Je sentais que j’étais en train de mourir. J’ai demandé à ma sœur si elle était touchée, elle m’a dit : " Oui, au bras ". On entendait les derniers souffles, les dernières paroles. Là, j’ai entendu : " Je suis docteur ! " Ma sœur a crié : " Mon frère ! Il est en train de mourir ! ". Il est arrivé, il m’a secoué : " Salut je m’appelle Serge, je suis docteur ". Je l’ai reconnu tout de suite : " Salut Aristide. Où t’as pris des balles ? " Et là (il montre son thorax) » raconte Aristide Barraud, au quotidien. « Il a ouvert ma chemise, il a vu qu’il y avait du sang partout, et il a fait les premiers gestes, avant d’orienter les secours. Il nous a mis en PLS (position latérale de sécurité) avec ma sœur et nous a placés dos à dos. On se parlait, je préparais le moment où j’allais mourir… Au bout d’une demi-heure, quand je commençais vraiment à mourir, il a attrapé un brancard, il m’a mis dessus, puis dans l’ambulance. Il a tapé sur l’ambulance et il a dit : " On y va ! ". Il m’a amené jusqu’aux urgences. (…) Il m’a sauvé la vie. C’est bateau de dire ça. Mais oui, sans lui je serais mort ».

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