Dans le sillage d'un Antoine Dupont plus populaire que jamais, le Stade Toulousain semble avoir atteint une notoriété quasiment inédite à l'échelle du rugby. Il faut dire que contrairement à certains footballeurs, le capitaine du XV de France mais sa notoriété au service de son club, et inversement. Une stratégie payante.
Antoine Dupont est entré dans une nouvelle dimension ces derniers mois. Considéré comme l'un des meilleurs joueurs du monde depuis quelques années, le demi-de-mêlée du Stade Toulousain, a franchi un cap en terme de notoriété. D'abord grâce au titre de champion olympique décroché à Paris l'année dernière avec l'équipe de France de rugby à 7, mais également grâce à son idylle avec l'ancienne Miss France Iris Mittenaere. Autrement dit, Antoine Dupont est désormais plus qu'un simple joueur de rugby, c'est une star. Un nouveau statut qui a évidemment un impact sur sa notoriété et celle du Stade Toulousain. Mais comme l'explique Christophe Lepetit, responsable au centre du droit et d'économie du sport, Antoine Dupont met son image au service de son club, et ne fait pas en sorte de se mettre au-dessus de l'institution Stade Toulousain. Ce qui peut rapporter gros.
Dupont au service du Stade Toulousain, l'opération payante !
« Antoine Dupont n’a pas dépassé à mon sens l’institution Stade toulousain. Dans le foot, on peut voir le travers des joueurs qui pensent être supérieurs à leur club. Mais il est vrai que Dupont est une histoire dans l’histoire, mais je trouve qu’il sert le Stade toulousain. Il reste au service de l’équipe. Il peut y avoir des associations d’audience, on appelle ça du cross marketing. C’est ce qu’il se passe à Toulouse », explique-t-il dans une interview accordée au Midi-Olympique, avant de décrypter les bienfaits de cette stratégie qui rapporte gros au Stade Toulousain sur le plan du marketing et de la notoriété.
«Antoine Dupont n’a pas dépassé à mon sens l’institution Stade toulousain»
« Le club veut dépasser le simple stade du rugby pour élargir son audience au sens large. Je pense qu’il veut aller toucher des personnes un peu intéressées par le rugby quand même, mais intéressées aussi par ce que représente le Stade toulousain, le club le plus performant du monde : un style de jeu léché, des couleurs très faciles à mémoriser, une marque qui rayonne (...) L’objectif final est de continuer à développer son économie, tout simplement. Parce que des personnes qui sont des points de contact du Stade toulousain peuvent « consommer » des produits du club. On va retrouver des puristes, des abonnés, qui vont suivre toutes les rencontres. Et puis, on va retrouver des gens de plus en plus éloignés, qui vont consommer des produits, y compris des produits dérivés, tout ça servant à la croissance de la notoriété et au développement des revenus. On peut trouver des gens qui vont venir au stade alors qu’ils ne seraient jamais venus auparavant, mais on va aussi trouver des gens qui ne viendront jamais voir un match mais qui vont acheter des polos ou des maillots car le streetwear se redéveloppe beaucoup en ce moment. Les maillots deviennent des habits de tous les jours. Et puis, on va récupérer des revenus commerciaux car les gens du club vont valoriser sa notoriété dans les négociations avec les partenaires », ajoute Christophe Lepetit.