Léon Marchand, les 5 infos pour tout savoir sur le Mbappé de la natation française
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Champion du Monde du 400 m 4 nages, du 200m 4 nages et médaillé d’argent sur le 200 m papillon, Léon Marchand a tout écrasé sur son passage lors des derniers mondiaux de Budapest. À seulement 20 ans, il est promis à un avenir radieux. Voici ce qu’il faut savoir sur le nouveau prodige de la natation française.

1- Une famille en or
La natation au très haut niveau n’est pas quelque chose de nouveau dans la famille Marchand. C’est même une tradition. Son oncle, Christophe Marchand, a participé aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988, puis à ceux de Barcelone, en 1992. Des Jeux auxquels participait également sa mère, Céline Bonnet, spécialiste du dos et du quatre nages ! Son père, Xavier, vice-champion du monde du 200 m quatre nages en 1998, a suivi avec les Jeux d'Atlanta et de Sydney en 1996 et 2000. S'il a commencé la natation à l'âge de sept ans dans le club de ses parents, sur l'île du Ramier, à deux pas de chez lui, Léon a débuté avec le judo et le rugby. Avant de franchir le pas, pour de bon, dans les bassins.

2- Le rêve américain
A l’instar de Yannick Agnel avant lui, Léon Marchand est parti exporter ses talents aux États-Unis. Il a rejoint le programme de l’université d’Arizona State, le 8e Français à avoir osé ce pari. Lors de ses premiers championnats NCAA, pour sa toute première épreuve individuelle, il a non seulement remporté son premier titre NCAA, mais a également signé le 200 m 4 nages le plus rapide de l'histoire des championnats universitaires avec un chrono record de 1’37’’69 ! Le Français est devenu le premier nageur à passer sous les 1’38 dans l'histoire de la NCAA. Il remporte un deuxième titre lors du 200 m brasse, avec un temps de 1’48’’20. Arizona State a terminé sixième au classement général du championnat, son meilleur classement depuis 1982. Merci qui ? Merci Léon…

100 000 € dans ses poches

3- The coach
Pour être certain de décrocher tous les titres internationaux et les records qui vont avec, Léon Marchand n’a pas fait de détail. En venant aux États-Unis, il a choisi le meilleur des meilleurs comme entraîneur : Bob Bowman. Mentor de Michaël Phelps, il a emmené son poulain vers 28 médailles, dont 23 aux Jeux Olympiques. A propos de Léon Marchand, Bowman vient de dire ceci : « Nous n’en sommes qu’au début ». Rassurant, après la razzia du Français aux Mondiaux et à deux ans des Jeux Olympiques en France…
 
4- Ciao, Esposito
A chaque sortie de Léon Marchand, les chronos tremblent. Nouvelle preuve lors des Mondiaux de Budapest. Sur le 200 m papillon, le prodige tricolore a été récupérer le poussiéreux record de la légende, Franck Esposito, qui datait de 1971 (1’54’’62). Et le gamin s’est même permis de le battre à deux reprises en deux jours (20 juin, 1’54’’32 et le 21 juin, 1’53’’37 !). Suffisant pour qu’Esposito, himself, puisse s’incliner avec classe : « J’ai 51 ans, il était temps que ce vieux record tombe. Je suis vraiment heureux que ce soit Léon. J’ai nagé avec sa maman, son tonton, son papa… C’est un peu la famille (sourire) ». S’il reste encore quelques chronos mythiques à aller chercher, vu la progression du phénomène, il risque de griffer son nom un peu partout sur l’armoire à trophée de la natation française, en ne laissant que des poussières de miettes…
 
5- L’argent tombe déjà…
A 20 ans, Léon Marchand fait une entrée fracassante dans le monde du sport français et international. Après Laure Manaudou, Alain Bernard et Yannick Agnel, le nouveau prodige de la natation française est clairement identifié. Il sera l’un des fers de lance de la délégation tricolore aux Jeux de Paris, en 2024. Une carrière qui démarre fort et qui commence déjà à être fructueuse. Aux Mondiaux de Budapest, Léon Marchand a décroché trois médailles sur une seule édition, record détenu par Laure Manaudou (4 médailles en 2007) et Catherine Plewinski (3 médailles en 1991). Avec ce bilan, Marchand va toucher 20 000$ par médaille d’or de la part de la Fédération Internationale, et quasiment autant de la Fédération Française de Natation. Un peu plus de 100 000€ dans sa poche. Sans compter tous les annonceurs et autres marques qui vont se jeter sur lui pour profiter de son image bankable…

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