C'est la journée de tous les dangers, mais également de tous les exploits pour Léon Marchand. Déjà champion olympique du 400m 4 nages, le Français vise un doublé inédit ce mercredi avec la possibilité de remporter le 200m brasse puis le 200m papillon. Deux finales espacées de seulement 114 minutes ce qui rend ce défi quasiment impossible. Même Michael Phelps n'avait pas osé se lancer dans la brasse.
Attendu comme le héros de ces Jeux Olympiques de Paris, Léon Marchand a déjà parfaitement lancé sa moisson de médailles en remportant de façon très impressionnante le titre sur 400m 4 nages avec à la clé le record olympique. Mais ce n'est que le début puisque le Français a enchaîné en réalisant le meilleur temps de la demi-finale du 200m brasse et le deuxième du 200m papillon dont les finales se déroulent ce mercredi. L'occasion pour Léon Marchand de réaliser un doublé totalement inédit dans l'histoire de la natation.
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— le10sport (@le10sport) July 25, 2024
Un doublé 200m papillon-200m brasse totalement inédit
Il s'agit donc d'un défi à la hauteur du phénomène qu'est Léon Marchand. Sur le papier, l'enchaînement 200m papillon-200m brasse ressemble à un défi impossible à relever. Personne ne s'y est risqué, pas même Michael Phelps. Maître du papillon, l'homme aux 23 médailles d'or olympiques ne s'est jamais lancé sur la brasse. Cela démontre donc le défi que cherche à relever Léon Marchand qui n'aura que 114 minutes de répit entre les deux finales. Le temps de récupération parait donc très court et probablement largement insuffisant pour n'importe qui. Mais le champion olympique du 400m 4 nages n'est évidemment pas n'importe qui. « C'est un défi énorme, même Phelps n'a jamais relevé un tel défi. Faire les deux dans un tel laps de temps, c'est très difficile. D'autant que le 200m 4 nages arrive ensuite, c'est un vrai problème », affirme toutefois auprès d'Eurosport Bob Bowman, son ancien entraîneur et mentor de Phelps. Et oui, les JO de Léon Marchand ne s'arrêteront pas ce soir. Dès jeudi, il sera de retour dans le bassin pour les séries du 200m 4 nages avec une énorme concurrence. Mais cela ne l'effraie pas.
«Franchement, ça va le faire»
Dans les colonnes de L'EQUIPE, Léon Marchand assure effectivement être en mesure de réaliser ce doublé légendaire : « Je commence à être pas mal au niveau de mon plan entre les deux courses. J'ai réussi à bien récupérer, à faire descendre les lactates. J'ai eu le temps de changer de combi, c'est cool. Mercredi, j'ai encore plus de temps normalement. Donc, franchement, ça va le faire, je pense que je vais rester sur ce que j'ai fait aujourd'hui. La pression ? J'aime ça ! Le public français est incroyable pour moi, la piscine est incroyable. Je me sens chanceux d'être en forme cette semaine et d'être capable de nager aussi vite que possible. Je pense que ce devrait être plus facile demain (mercredi), je n'aurai qu'à y aller et nager vite. Ça va être super fun pour moi ! Ce soir, je vais nager, appeler mes parents, un massage, et rentrer ». Ce qui est sûr, c'est que ses concurrents feront en sorte que le Français n'entre pas dans la légende. Sur le 200m papillon, Kristof Milak est l'immense favori. Le battre dans des conditions normales serait déjà fabuleux, le faire dans ce contexte serait un exploit surréaliste. Sur le 200m brasse, Léon Marchand semble avoir plus de marge bien que Zac Stubblety-Cook et Zihao Dong étaient très proches de ses temps en demi-finale. Et eux n'auront pas disputé une autre finale 114 minutes plus tôt. Le défi est donc immense, mais surement à la hauteur de Léon Marchand.