Stars de l'athlétisme français, Kévin Mayer et Renaud Lavillenie n'ont pas encore obtenu leur billet pour les Jeux Olympiques de Paris. Les deux tricolores n'ont pas encore réalisé les minimas. Mais leur expérience du plus haut niveau et la connaissance de leur corps leur permet de ne pas céder à la panique dans la dernière ligne droite.
A Paris, l'athlétisme français va tenter de faire mieux qu'à Tokyo il y a trois ans. Cela ne devrait pas être très difficile puisque les Bleus n'avaient rapporté qu'une médaille, ramené par Kévin Mayer en décathlon (argent). Sauf que l'équipe de France peine à obtenir des résultats probants. Lors des derniers Mondiaux en 2023, seul le relais 4 X 400 avait permis aux Bleus de ne pas repartir bredouille. Grand espoir du 110M haies, Sasha Zhoya est en délicatesse avec son corps, tandis que les expérimentés Kévin Mayer et Renaud Lavillenie ne sont toujours pas assurés de disputer les JO à Paris.
⚙️ En rodage !? Engagé ce dimanche sur le saut à la perche de l’heptathlon, Kevin Mayer (Montpellier A2M) a passé 5,15 m au deuxième essai.? Les #CFAthlé sont à suivre en DIRECT et en intégralité sur https://t.co/63xdTVLhtA et https://t.co/03uPxQWvmq pic.twitter.com/AYfOmQJAI6
— FFAthlétisme (@FFAthletisme) February 18, 2024
Mayer joue avec le feu
Le double médaillé d'argent olympique de décathlon sort d'un gros cycle de travail, qui devrait lui permettre d'aller chercher les minimas. Il n'était donc pas question de prendre de risques lors des derniers Championnats de France en salle. Souffrant de la cuisse, il n'est pas allé au bout de son 60m. « Quand tu arrives en compète, que tu es champion du monde, recordman du monde etc, il y a trois caméras sur toi, qui te suivent partout, observait Mayer. Tu fais des contre-perfs, tu vois les articles, les commentaires, ça fait mal. Mais il faut savoir aller au-delà. Les gens ne savent pas ce qu'il y a derrière. Moi je sais que je ne me prépare pas pour ces Championnats. Je suis très fatigué, je le sais, et il faut assumer. » a confié le tricolore, rassurant. Pour lui, le grand rendez-vous aura lieu les 21 et 22 mars à San Diego. Mayer a ciblé ce meeting pour décrocher la timbale.
Lavillenie serein malgré l'enjeu
Lui aussi est en proie à des soucis physiques. Renaud Lavillenie est sorti des radars ces derniers mois en raison d'une rupture partielle du tendon de l'ischio jambier gauche. Mais le champion olympique à Londres en 2012 ne s'affole pas. « Je suis dans le plan prévu, sinon à peine en avance. Cette semaine, j'ai remis des pointes à l'entraînement. Ce n'est pas quelque chose que tu vas t'amuser à faire quand tu es éclaté » a confié le spécialiste de saut à la perche à L'Equipe. Le Clermontois mise sur un retour le 28 mai à Ostrava. « Puis il y aura un meeting en Pologne le week-end suivant, continue l'ancien recordman du monde. Le 9 juin, j'organiserai une compétition ici à Clermont, Il y aura ensuite Le Bourget le 15 juin, puis Toulouse le 22 et on terminera par les Championnats de France » a-t-il déclaré. L'objectif ? Atteindre les 5,82m, synonyme de qualification pour les JO. « Je l'ai fait des centaines de fois de manière officielle, et des "cinqcentaines" (sic) de fois à l'entraînement » a confié Lavillenie. Mais pour les deux stars tricolores, le temps est compté et le moindre faux pas pourrait être fatal.