Quelques semaines après le report du début de la saison de Formule 1 qui devait avoir lieu en Australie, Cyril Abiteboul a expliqué qu’il considère avec du recul que les instances dirigeantes ont pris la meilleure décision à l’époque même si celle-ci était difficile à digérer.
La décision a été difficile a digérer pour de nombreux passionnés de Formule 1 début mars. Alors que le coup d’envoi de la saison 2020 devrait se tenir le 15 mars dernier à l’occasion du Grand Prix d’Australie, la course a purement et simplement été annulée du fait de la pandémie de COVID-19 qui n’avait de cesse de se répandre à grande vitesse. Depuis, la compétition n’a toujours pas pu reprendre après que sept courses aient été reportées, tandis que les Grands Prix de Monaco et de France ont à leur tour été annulés. La compétition reine du sport automobile ne débutera pas avant le 5 juillet prochain à l’occasion d’un Grand Prix d’Autriche à huis clos, ce qui aura donc grandement perturbé le calendrier de la compétition mais aussi toute la planification des écuries pour cette saison étant donné que les activités ont cessé. Mais aux yeux de Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing, les dirigeants de la Formule 1 ont pris la meilleure décision possible à l’époque malgré les conséquences que ce report du début de saison a pu engendrer. Et il en profite au passage pour saluer la décision du report des nouveaux règlements prévus en 2021 à 2022, quand bien même l’écurie française misait sur ce changement de règles pour revenir en force dans le haut du classement.
« Les unanimités ont émergé assez rapidement autour des mesures les plus évidentes »
« Au début, il y avait une certaine forme de déni. On avait l’impression que c’était encore loin et l’on se demandait si ça allait arriver vraiment, et si nous allions être touchés. Bien évidemment, plus personne ne conteste désormais la violence de la situation. Au retour d’Australie, les unanimités ont émergé assez rapidement autour des mesures les plus évidentes. L’introduction d’un nouveau règlement coûte cher, d’autant plus lorsqu’il n’y a pas encore de plafond budgétaire. Par ailleurs, nous sommes dans une période d’inactivité au moment le plus crucial du cycle de développement de la voiture de l’année suivante. C’est en mars-avril que se prennent les décisions très importantes pour figer la future monoplace, notamment toutes les questions d’architecture et d’empattement. Or, si nous ne sommes pas capables de tester en soufflerie, impossible de trancher et c’est l’ensemble du projet ‘voiture’ qui s’en retrouve compromis. C’est la même chose pour toutes les équipes, d’où le consensus rapide autour du report du règlement 2021 », a expliqué Cyril Abiteboul à Auto Hebdo dans des propos rapportés par f1i.fr.