Depuis quelques jours maintenant, l'entente n'est plus aussi cordiale qu'avant chez Red Bull entre Max Verstappen et Sergio Pérez. Toutefois, ce n'est pas la première fois qu'une écurie doit faire face à certaines tensions entre deux coéquipiers. Par le passé, de nombreuses équipes ont eu des cas similaires à gérer.
Entre sport collectif et sport individuel, la frontière est très fine en F1. Si les pilotes se battent pour être sacrés champion du monde, ils font cependant partie d’une équipe. De ce fait, quelques tensions peuvent apparaître entre deux coéquipiers d’une même écurie. En cette fin de saison 2022, la relation est particulièrement tendue entre Sergio Pérez et Max Verstappen chez Red Bull après que le Néerlandais ait refusé de laisser passer le Mexicain au Grand Prix du Brésil. Mais ces rivalités entre coéquipiers d’une même écurie sont assez fréquentes en F1.
F1 : En pleine polémique, Verstappen interpelle Pérez avant le GP d’Abu Dhabi https://t.co/JvYvhMPKUk pic.twitter.com/6rkYQge3Y7
— le10sport (@le10sport) November 20, 2022
Rivalité française entre Prost et Arnoux chez Renault
Entre 1981 et 1982, l’entente n’était pas vraiment cordiale chez Renault entre Alain Prost et René Arnoux. Les deux hommes n’étaient pas destinés pour s’entendre et les choses se sont aggravées après qu’Alain Prost ait surpassé son coéquipier, qui était pourtant plus expérimenté. Les hostilités ont été définitivement lancées lors du Grand Prix de France, où René Arnoux a refusé d’aider Alain Prost dans la course au titre malgré leur accord passé avant le début de l’événement. Alain Prost vivra une autre rivalité avec l’un de ses coéquipiers quelques années plus tard.
Prost trahi par McLaren pour Senna
C’est chez McLaren que le Français a connu la gloire (3 de ses 4 titres de champion du monde ont été remportés dans cette écurie). Mais entre 1988 et 1989, le pilote a dû faire face à la concurrence d’un certain Ayrton Senna. À cette période, McLaren avait sans doute les meilleures monoplaces et les deux meilleurs pilotes de la discipline. S’en est alors suivie une grande rivalité, qui a commencé dès le Grand Prix du Portugal en 1988, lorsqu’Alain Prost tenta de doubler Ayrton Senna et se retrouva dans le décor. L’année suivante, les relations ne se sont pas améliorées. Au Grand Prix du Japon, alors que le titre se jouait, un accrochage polémique a eu lieu. Dans la chicane, le Brésilien a tenté de dépasser Alain Prost par l’intérieur, alors que ce dernier affirmait qu’il n’y avait pas de place. Les deux se sont heurtés, contraignant le Français à abandonner. Ayrton Senna, lui, a pu repartir, a remonté tout le peloton et s’est finalement imposé. Sauf qu’il a finalement été disqualifié, laissant ainsi le titre à Alain Prost. Ron Dennis, le patron de McLaren à l’époque, a alors fait appel de cette décision, rompant les relations avec le Français, qui trouvera refuge chez Ferrari.
Hamilton a coûté un titre à Alonso
Chez McLaren, l’ambiance a encore été palpable en 2007. Champion du monde en 2005 et 2006 avec Renault, Fernando Alonso signe chez l’écurie britannique et devient le coéquipier d’un certain Lewis Hamilton. Pour sa première saison en F1, le futur septuple champion du monde fait preuve d’un niveau remarquable. Il décroche rapidement sa première victoire dans la discipline au Canada, et les relations avec Fernando Alonso deviendront particulièrement tendues à Monaco puis en Hongrie. Tout cela conduira à une course au titre serrée entre trois pilotes : Fernando Alonso, Lewis Hamilton et Kimi Räikkönen chez Ferrari. Et au Brésil, le scénario catastrophe se produit pour McLaren. Victime de problèmes techniques, Lewis Hamilton termine la course 7e. Fernando Alonso, lui, n’a pas été en mesure de rivaliser avec les Ferrari et a donc assisté impuissant au premier et seul sacre de Kimi Räikkönen en F1.
Des tensions entre Rosberg et Hamilton chez Mercedes
Entre 2013 et 2016, quelques années plus tard, Lewis Hamilton sera de nouveau pris dans une rivalité avec son coéquipier. En difficulté chez McLaren, le Britannique signe chez Mercedes. Il fait équipe avec Nico Rosberg, qu’il connaît depuis son jeune âge. L’écurie allemande se retrouve propulsée sur les devants de la scène après l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation. Lewis Hamilton et Nico Rosberg vont donc se livrer d’importants duels au fil des années, provoquant quelques sueurs au patron Toto Wolff. La tension a atteint son paroxysme en interne après l’accrochage des deux pilotes lors du Grand Prix de Belgique en 2014. Nico Rosberg finira par prendre sa retraite en 2016, après avoir raflé un titre de champion du monde.
Vettel et Webber avant Verstappen et Pérez chez Red Bull
Enfin, Sebastian Vettel a lui aussi fait les frais de relations tumultueuses avec son coéquipier. Chez Red Bull, entre 2009 et 2013, l’Allemand a eu quelques désaccords avec Mark Webber. Les deux pilotes connaîtront quelques histoires ensemble, comme au Grand Prix de Turquie en 2010 ou un autre en Malaisie en 2013 lorsque Sebastian Vettel a attaqué Mark Webber malgré les consignes de Red Bull. Cependant, ce duo a été bénéfique pour l’écurie autrichienne, qui a amassé un total de 8 titres (4 pour Vettel et 4 constructeurs).