F1 : Ferrari, Aston Martin… Les dessous du départ à la retraite de Sebastian Vettel
Hugo Chirossel -
Journaliste
Passionné de football depuis le plus jeune âge, devenir journaliste sportif est rapidement devenu une évidence pour Hugo. Il se découvrira plus tard un amour pour la NBA, avant d’explorer d’autres horizons comme ceux de la Formule 1 et de la NFL.

Après 15 ans de carrière et quatre titres de champion du monde remportés, Sebastian Vettel s’apprête à vivre son dernier Grand Prix en Formule 1, le week-end prochain à Abu Dhabi. Une décision mûrement réfléchie par le pilote qui a fêté ses 35 ans en juillet dernier, en concertation avec ses proches. L’idée de mettre un terme à sa carrière lui trottait dans la tête depuis un moment et elle s’est accentuée après son passage de Ferrari à Aston Martin.

Une légende de ce sport s’apprête à faire ses adieux à la Formule 1. Du moins en tant que pilote, puisqu’il n’est pas impossible que l’on revoie Sebastian Vettel à l’avenir. À 35 ans et après 15 ans à évoluer en F1, le quadruple champion du monde avec Red Bull (2010, 2011, 2012, 2013) a décidé de mettre un terme à sa carrière à l’issue de cette saison. L’Allemand n’aura jamais réussi à connaître le même succès ailleurs qu’au sein de l’écurie autrichienne, que ce soit avec Ferrari, de 2015 à 2020, ou depuis deux saisons chez Aston Martin.

« C’était dans ma tête et ça grandissait en moi depuis longtemps »

À la veille du Grand Prix de Hongrie en juillet dernier, Sebastian Vettel a donc annoncé qu’il arrêterait après le GP d’Abu Dhabi, dernier de la saison. Une annonce qui a provoqué un « grand soulagement » chez lui, « parce que la décision est très importante et change la vie pour moi », comme il l’a confié dans le podcast Beyond The Grid. Un choix mûrement réfléchi : « C’était dans ma tête et ça grandissait en moi depuis longtemps. Il y a eu beaucoup de conversations avec ma femme et avec moi-même aussi, pour essayer de comprendre cette voix qui s’insinuait et me donnait l’idée qu’il était temps de passer à autre chose, mais au départ je l’ai repoussée. »

Un « soulagement » pour Vettel

Si, au départ, Sebastian Vettel a repoussé l’idée de mettre un terme à sa carrière, il a tout de même avoué qu’elle n’a « cessé de grandir, ce qui a été déroutant au début, puis un progrès, je dirais. Une fois que la décision a été prise, et que c’était sorti, alors c’était un grand soulagement. Je pense que j’ai pu profiter davantage du temps passé dans la voiture parce que je n’avais plus ces pensées et je ne me demandais plus si j’allais vraiment le faire ou pas. » Le facteur famille est également entré en compte, lui qui est père de trois enfants : « Après une si longue période à voyager, ma vie a changé car j’ai trois enfants à la maison, et j’apprécie vraiment cette partie de ma vie, et ils grandissent. »

Aston Martin, le début de la fin

Pour Sebastian Vettel, la fin de son aventure chez Ferrari et les nombreuses déceptions face à Mercedes et Lewis Hamilton dans la lutte pour le championnat du monde ont commencé à faire surgir la possibilité d’arrêter. Ce qui s’est ensuite accentué une fois qu’il a rejoint Aston Martin. « C'est la première fois que nous avons vraiment pensé qu’il était temps d’arrêter ou de signer mon dernier contrat. Il restait une à deux, trois ou quatre années, mais c’était ma dernière période en Formule 1. »

« Je suis sûr que la vie continue »

Un sentiment qui n’a cessé de grandir en lui : « Depuis, j’ai eu beaucoup de pensées et cette voix n’a fait que grandir. Je suis assez analytique, donc j’ai essayé de tout démonter autant que possible et de tout remettre en place. Cela a pris pas mal de temps, mais d’un autre côté, c’est aussi une très grande décision. Je suis donc heureux d’avoir eu ces deux années. » Quant à savoir si la Formule 1 lui manquera, Sebastian Vettel ne s’en fait pas trop pour cela. « J’y ai réfléchi pendant longtemps et j’essaie de l’envisager sous tous les angles et d’imaginer toutes sortes de scénarios à l’avance, même si le temps ne dira que comment je m’en sortirai, mais je suis sûr que la vie continue, donc je vais me débrouiller. »

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