Dimanche, à l'occasion du Grand Prix du Brésil, Max Verstappen a créé la polémique en refusant de céder sa place à Sergio Pérez qui lutte contre Charles Leclerc pour le titre de vice-champion du monde. Une consigne d'équipe refusée par le double champion du monde qui s'ajoute à une longue liste. Le 10 Sport vous propose de découvrir les consignes d'équipes qui ont grandement fait parler dans l'histoire de la F1.
Ce week-end à Interlagos, Red Bull a défrayé la chronique. En effet, alors que Max Verstappen est déjà assuré de devenir double champion du monde, et que l'écurie autrichienne a acté le titre constructeurs, Sergio Pérez est toujours en course pour devenir vice-champion du monde. Ainsi, dimanche, Red Bull a fait passer la consigne à Max Verstappen de laisser passer son coéquipier afin qu'il glane un point supplémentaire. Consigne ignorée par le Néerlandais. « Je vous l’ai déjà dit la dernière fois les gars, ne me redemandez pas ça, d’accord. Sommes-nous clairs là-dessus ? J’ai donné mes raisons et je m’y tiens », s'est justifié Verstappen après avoir franchi la ligne d'arrivée. « Cela montre qui il est vraiment », a quant à lui lâché Sergio Pérez. Mais ce n'est pas la première fois que des consignes d'équipes font scandale en Formule 1.
Another 2002 video and it's still a massively controversial topic today.Barrichello lets Schumacher through just meters before the line to give him the victory in Austria. Hear the reactions from the ITV and F1 Digital commentators to it.... #F1 #AustrianGP #Ferrari pic.twitter.com/VdtJZ1jw9j
— James (@JOC__1991) January 20, 2019
2008 : L'incroyable crashgate de Singapour
C'est probablement la consigne qui a suscité le plus grand scandale de l'histoire de la F1. En effet, lors du Grand Prix de Singapour en 2008, Flavio Briatore, alors patron de l'écurie Renault, va carrément demander à Nelsinho Piquet de planter sa monoplace pour permettre à Fernando Alonso de remporter la course. Parti 15e sur la grille, l'Espagnol est chaussé de gommes extra-tendres pour une stratégie agressive, mais lorsqu'il s'arrête, il n'a gagné que quatre positions. Par conséquent, c'est alors que Renault à l'idée de demander à Piquet de crasher sa voiture dans le 14e tour, ce qui va permettre à Alonso de remonter puis de bénéficier de faits de course pour s'imposer. La supercherie sera révélée quelques années plus tard et les sanctions tombent rapidement. Reconnus coupables Flavio Briatore est radié à vie de la F1 tandis que Pat Symonds écope d'une suspension de 5 ans. Renault de son côté va perdre ses principaux sponsors avec la banque ING et Mutua Madrilena et mettra plusieurs années avant de sortir la tête de l'eau.
#UnDíaComoHoy pero de 2010... "Fernando is faster than you" #elputoamo @LaCasaDeAlonso @Subvirajef11 @DrPandeloF1 pic.twitter.com/FTR3entWGc
— Sammy Burgos (@sbg0988) July 26, 2016
2018 : Bottas offre la victoire à Hamilton
Plus récemment, Mercedes s'est également distinguée d'une mauvaise manière. En 2018, encore traumatisée par la lutte entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg, l'écurie de la marque allemande s'appuie désormais sur un numéro 2 beaucoup moins oppressant pour l'ancien pilote McLaren, à savoir Valtteri Bottas. Et à l'occasion du Grand Prix de Russie, le Finlandais domine largement tout le week-end et file vers la victoire à Sotchi. En effet, afin de sécuriser la première place de Lewis Hamilton au championnat du monde des pilotes, Mercedes ordonne à Valtteri Bottas de laisser passer le Britannique. L'ancien pilote Williams s'exécute et permet à son coéquipier de prendre 50 points d'avance sur Sebastian Vettel. « Sur la liste de mes victoires c'est celle dont je suis le moins fier », reconnaîtra même Lewis Hamilton après la course.