Trois ans maintenant après son départ du PSG pour rejoindre le RB Leipzig, Christopher Nkunku est revenu sur son passage dans la capitale. Formé au PSG, il avait malgré tout pris la décision de rejoindre la Bundesliga afin de gagner du temps de jeu. Il préfère se remémorer les bons souvenirs lors de son passage au PSG.
C'est à l'été 2019 que Christopher Nkunku a pris la décision de quitter le PSG pour rallier la Bundesliga et Leipzig. Après avoir manqué le pénalty décisif en finale de la Coupe de France face au Stade Rennais, il ne se faisait plus beaucoup d'illusions sur son avenir au PSG. Ainsi, la direction parisienne avait accepté l'offre de 13M€ du club allemand pour le laisser filer. Depuis, les choses ont changé : Christopher Nkunku a été appelé par Didier Deschamps, il a été élu meilleur joueur de Bundesliga la saison passée et sa valeur marchande est estimée à 80M€.
5️⃣ goals5️⃣ matchesChristopher Nkunku is relentless ? pic.twitter.com/tX8rL0LUaE
— GOAL (@goal) August 28, 2022
« Je ne regrette pas d'être parti »
Dans un entretien accordé au Onze Mondial, Christopher Nkunku revient sur son départ du PSG. « Il faut savoir que le PSG est un grand club, de nombreuses stars sont recrutées, ça peut boucher certains horizons. Je suis quelqu'un d'ambitieux, mais mes ambitions ont des limites, le fait qu'ils recrutent des stars, personnellement, j'ai vu cela d'un bon oeil. Je me suis dit que j'allais jouer avec eux, c'est quelque chose qui n'est pas donné à tout le monde. Quand j'allais en sélection de jeunes et que je parlais avec des d'autres joueurs de ma catégorie, ils ne s'entrainaient pas avec les mêmes joueurs. Donc c'est normal que tu ne joues pas quand tu as de tels joueurs devant toi. Et à un moment donné, tu te dis que pour jouer, il faut prendre des décisions, il faut faire des choses. Tu ne fais pas une carrière en t'entraînant seulement avec des bons joueurs. Je ne regrette pas d'être parti. Je ne peux pas savoir comment ça se serait passé si j'étais resté. Je suis quelqu'un qui vit le moment présent, qui prend des décisions et qui les assument, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Mais aujourd'hui, je suis heureux d'avoir fait ce choix-là parce qu'en quittant le PSG, je cherchais du temps de jeu et même si je n'étais pas arrivé là où je suis aujourd'hui, j'ai atteint mon objectif, c'est-à-dire avoir du temps de jeu. »
« Tu apprends à gagner des titres au PSG »
Après 78 matchs disputés avec le PSG, Nkunku garde des moments positifs de son aventure parisienne. « Au PSG, j'ai vécu des moments marquants, des moments positifs. Je n'aime pas dire des moments négatifs car ce sont des moments qui forgent mentalement donc ça reste positif que tu le veuilles ou non, même si c'est dur à vivre. Il y a beaucoup de choses qui m'ont forgés tout au long de ma jeune carrière au PSG. Comme le fait d'être physiquement moins costaud que les autres par exemple. Quand on le vit, ce n'est pas top, mais ça forge. Gagner des titres, tous les joueurs veulent ça tu apprends à en gagner au PSG, ça t'ouvre l'appétit à ce niveau.»
« Le PSG est un très bon club formateur »
Christopher Nkunku revient sur son passage au centre de formation du PSG. « A la formation au PSG, on apprend directement la mentalité de la gagne. A 13, 14, 15 ans, en fait, à n'importe quel âge au PSG, il faut que tu gagnes, il faut que tu finisses premier de ton groupe, que tu gagnes des trophées en étant jeune. Il y avait les play-offs, championnat de France U17, U19. J'ai été finaliste du championnat de France U17, on a perdu en finale, en U19, on a gagné, on a fait la finale de Youth League, en Gambardella, on s'est fait éliminer en demi. Il fallait toujours arriver au bout du bout. C'est ça qui m'a marqué. La formation est pas mal aussi. Je vais te raconter une anecdote avec le coach François Rodrigues. C'est un coach qui m'a vraiment aidé à passer un cap, il m'a donné beaucoup de responsabilités sur le terrain, il m'a placé en tant que leader technique de l'équipe. Une fois, on joue contre une sélection de jeunes et il me fait une réflexion sur le terrain. Et je me retourne, je fais un grand geste. Il ne m'a rien dit sur le coup, mais à la mi-temps, il m'a attrapé devant tout le monde, il m'a dit : "Écoute moi bien, je te parle et tu me fais ça ? En plus devant le directeur sportif ! Tu es un fou, tu veux qu'on sorte tout de suite ? On se la met toi et moi !" Je ne pouvais rien dire parce qu'il avait raison. C'est ce genre d'affinités qu'on avait avec le coach, on pouvait être proches, mais il ne faisait aucun cadeau. C'est ce qui permettait de rester exigeant. La formation du PSG est bonne, la preuve, on est plusieurs joueurs formés au PSG à être en sélection avec les A. Ce qui est dommage dans tout ça, c'est de bien former les joueurs, puis de les perdre au niveau professionnel et de ne pas les emmener jusqu'à l'équipe première. C'est ce qu'il manque un peu au PSG. Après, c'est les dirigeants qui décident. Mais ce qui est clair, net et précis, c'est que le PSG est un très bon club formateur. »