Malgré les nombreux changements attendus au sein de la direction, et de l'effectif, du PSG, Nasser Al-Khelaïfi semble épargné. Le président parisien, très proche de l'Emir du Qatar, ne devrait pas céder son poste qu'il occupe depuis 2011 et l'arrivée de QSI à la tête du PSG.
Dans les prochaines semaines, ça va bouger au PSG. Mais dans quelle proportion ? Difficile de l'affirmer aujourd'hui, mais l'élimination contre le Real Madrid dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions va laisser des traces. En effet, plusieurs changements importants sont attendus et certains semblent d'ores et déjà actés à l'image du départ de Mauricio Pochettino dont le contrat court jusqu'en 2023. Déjà incertain avant la double confrontation contre les Madrilènes, l'avenir du technicien argentin semble désormais scellé. S'il est difficile d'autre aussi affirmatif pour Leonardo, le départ du directeur sportif, qui avait fait son retour en 2019, est également la tendance forte du moment. Au sein de l'effectif, ça devrait aussi évoluer puisque l'avenir de Kylian Mbappé reste incertain. Mais qu'en sera-t-il au plus niveau ? Après la défaite contre le Real Madrid, le CUP a publié un communiqué réclamant notamment le départ de Nasser Al-Khelaïfi. « L'inacceptable et inévitable désillusion que nous annoncions et craignons s'est malheureusement réalisée (...) Nous demandons à tous les amoureux du club présents de s'unir à nos actions sans violence (...) Nous n'avons pas la mémoire courte. Nous savons ce que notre retour doit au président, il n'y a ici rien de personnel, mais force est de constater qu'il n'est pas l'homme de la situation. La situation du club nécessite désormais une réorganisation complète à tous les niveaux et la présence quotidienne de son président », expliquait ce communiqué. Mais les Ultras du PSG ne seront probablement pas entendus.
Al-Khelaïfi intouchable ?
En effet, selon les informations du Parisien, Nasser Al-Khelaïfi n'a absolument pas l'intention de quitter son poste de président, et il n'est pas non plus menacé. Très proche de l'Emir Tamim ben Hamad Al-Thani, le président du PSG conserve la confiance du propriétaire du club de la capitale. « Oui, il suscite des jalousies à Doha, comme tous les gens qui ont du pouvoir partout dans le monde. Mais le boss, c’est l’émir, donc pas de souci », assure-t-on dans l'entourage d'Al-Khelaïfi pour Le Parisien. Même son de cloche du côté de Doha. « Il n’y a aucune menace sur son avenir », révèle un proche de l'état-major du PSG avant qu'un intime de la direction du club n'ajoute qu'il « est indéboulonnable sauf gros souci de santé ». Autrement dit, rien ne semble pouvoir pousser Nasser Al-Khelaïfi au départ. Pas même la justice. Et pourtant, le parquet fédéral suisse a requis 28 mois de prison pour le président du PSG dans le cadre du « Fifagate » et des soupçons concernant l'attribution des droits télés des Coupes du monde 2026 et 2030 à beIN SPORTS, dont Nasser Al-Khelaïfi est le président. La décision finale sera rendue dans plusieurs semaines, mais d'après Le Parisien, l'entourage du président du PSG est confiant quant à l'issue de ce procès et l'acquittement d'Al-Khelaïfi, comme c'était le cas en première instance. D'autant plus qu'un appel est encore possible. Il y a donc encore du temps avant le dénouement de ce dossier qui n'inquiète personne au Qatar. Enfin, un autre critère rend Nasser Al-Khelaïfi très confiant, à savoir la difficulté de lui trouver un successeur. Et pour cause, comme le rappelle Le Parisien, l'Emir Tamim ben Hamad Al-Thani n'imagine pas placer à la présidence du PSG un non-qatarien. Par conséquent, cela réduit considérablement les candidatures pour la succession d'Al-Khelaïfi puisque les profils sont rares à Doha à pouvoir occuper cette fonction. Cela ne semble donc faire aucun doute, en poste depuis 2011 et le rachat du club de la capitale par QSI, Nasser Al-Khelaïfi sera toujours le président du PSG la saison prochaine à l'approche de la Coupe du monde qui se déroulera au Qatar en fin d'année.