Cherchant un remplaçant à Igor Tudor durant l'été, Pablo Longoria avait décidé de faire appel à un entraîneur qu'il connaissait très bien : Marcelino. L'Espagnol a donc rejoint l'OM, où il ne sera finalement resté que quelques semaines. En effet, le 20 septembre dernier, Marcelino a claqué la porte de l'OM. Et suite à ce départ, l'entraîneur ibérique n'a pas manqué de régler ses comptes.
Suite à la réunion houleuse entre les supporters de l'OM et la direction, Marcelino estimait que les conditions n'étaient plus réunies pour travailler dans de bonnes conditions. Quelques semaines seulement après son arrivée, l'Espagnol a donc fait ses valises. Marcelino a depuis rebondi à Villarreal, mais cela ne l'a pas empêché de multiplier les sorties pour dire ce qu'il avait sur le coeur. Et il s'est notamment lâché sur les fans de l'OM.
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— le10sport (@le10sport) December 23, 2023
« Les ultras veulent tout contrôler et cela empêche l'évolution de Marseille »
A l'occasion de plusieurs interviews, Marcelino est revenu sur son expérience à l'OM. Ayant les fans olympiens dans le collimateur, il a pu expliquer pour AS : « Les premiers jours ont été compliqués à cause de la situation inattendue. Tout a été soudain. Des décisions rapides devaient être prises. C'était un projet intéressant. Nous étions venus à l'OM pour un projet de deux ans, mais à la mi-septembre, ça a tourné court... Comment est-ce possible de rencontre les ultras ? Ce n'est pas normal de s'asseoir avec ces gens-là. Nous n'y sommes pas habitués. Cela nous était arrivé lors de la pré-saison, au centre d'entraînement, il y avait eu une réunion avec l'effectif, le staff et eux. Cela m'a surpris, mais j'ai accepté sur recommandation du club. C'était normal apparemment. Ce qui n'est pas normal c'est de menacer quatre dirigeants en face et dans les installations du club. J'ai déjà vécu quelque chose de similaire ? Non, c'est loin de tout. Là-bas, on parle toujours de l'importance des ultras, mais je pensais que c'était une question de nombre plutôt que de pouvoir. Ils veulent contrôler Marseille alors que le club devrait être contrôlé par ses dirigeants. Les ultras veulent tout contrôler et cela empêche l'évolution de Marseille ». De même, pour El Mediterraneo, Marcelino a confié : « Le travail à Marseille, au jour le jour, a été agréable. Je n'ai pas eu de sentiment différent des autres équipes. Le club nous a beaucoup aidés, les gens qui y travaillaient. Nous avons essayé de nous adapter rapidement, en connaissant le français à un niveau acceptable, mais il y a eu des situations avec les ultras qui étaient loin d'être normales. Et heureusement, je ne les ai pas vécues, mais mes collègues les ont vécues, ce qui revient au même. C'est très difficile de travailler dans un tel environnement et ça ne fait que régresser, parce qu'il est dommage qu'un club aussi grand que l'Olympique de Marseille n'ait pas un fonctionnement normal pour pouvoir continuer à grandir et pour pouvoir répondre à l'énorme masse sociale qu'il a non seulement en France mais dans le monde entier ».
« Un club où créer un projet est absolument impossible »
S'étant également exprimé à L'Equipe, l'ancien entraîneur de l'OM expliquait : « Mon expérience très courte me fait penser que c'est un club où créer un projet est absolument impossible. Parce qu'un club aussi grand ne peut pas être manipulé par quelques-uns. Les clubs sérieux sont dirigés par le haut, et chaque problème, chaque situation est gérée et sanctionnée si besoin. Les supporters sont des supporters, ils transmettent de la passion et ils sont nécessaires. Vivre les matches à domicile au Vélodrome, c'est magique, vraiment, c'est différent de tout ce que j'ai vécu. Donc les supporters encouragent, les dirigeants travaillent et, à la fin de la saison, on fait les comptes. Mais pas après deux mois. Cela semble vouloir dire que tout a été orchestré bien en amont. Les clubs doivent évoluer, pas régresser. Et l'OM, comme le montrent les résultats depuis un bout de temps, est un club qui, au lieu d'évoluer, régresse ».