«Choqué», le boss de l’OM se lâche
Thomas Bourseau

Les supporters ont vidé leur sac lundi soir à l’occasion d’une réunion regroupant leurs sept associations et Pablo Longoria accompagné de la direction de l’OM au cours de laquelle la démission du directoire a été demandée par les supporters de l’Olympique de Marseille. Choqué par la tournure prise par les évènements, qui ont débouché sur le départ de l’entraîneur Marcelino, Longoria a vidé son sac.

PabloLongoria a témoigné du départ de son ami Marcelino près de trois mois après sa nomination officielle en tant qu’entraîneur de l’OM ce mercredi. La faute aux menaces des groupes de supporters de l’OM envers le président et sa direction qui devraient tous démissionner selon eux. Les propos virulents auraient fusé lundi soir lors d’une réunion entre les parties évoquées, de quoi particulièrement toucher le président PabloLongoria.

«Les limites ont été dépassées. Se sentir menacé, ce n’est pas bon»

Dans le cadre d’un entretien accordé à La Provence, PabloLongoria a ressenti le « besoin de m’exprimer, de dire ce que je ressens ». Pour le président de l’OM, «  ce qui est arrivé lundi est inadmissible ». «  C’était une situation désagréable, pas seulement pour moi. À côté, il y avait aussi Pedro (Iriondo, le directeur général en charge de la stratégie), Javier (Ribalta, le directeur du football) et Stéphane (Tessier, le directeur administratif et financier). Ce qui s’est produit est la conséquence de choses qui se passent depuis longtemps. Les limites ont été dépassées. Se sentir menacé, ce n’est pas bon. Je ne préfère pas rentrer dans les détails, je ne suis pas là pour la polémique, je veux juste vider tout ce que j’ai dans la tête ».

«On nous a dit : "Démissionnez tous les quatre, sinon c’est la guerre"»

Toujours à l’occasion de l’interview accordée au quotidien régional, PabloLongoria a expliqué avoir tenté d’apaiser la situation par la parole, mais qu’on lui a très vite coupé. « Mon objectif était d’adresser un message pour qu’on aille ensemble dans la même direction, d’être positif. Je m’étais préparé aux critiques mais je restais optimise quant à l’avenir. J’ai pu parler deux minutes, puis on m’a coupé et ça a dérapé très vite… On nous a dit : "Démissionnez tous les quatre, sinon c’est la guerre". Les limites ont été dépassées. En 2023, un dirigeant de n’importe quel club ne peut pas subir ces menaces. Je ne les accepte pas. Je n’ai pas eu peur, mais j’étais choqué, je considère que ce n’est pas normal. Je n’avais pas le droit à la parole. Je n’étais pas le président du club dans cette réunion. Comment dialoguer quand quelqu’un veut te prouver sa supériorité ? ».

Articles liés