L’hiver dernier, l’OM a décidé de prêter Bamo Meïté, en manque de temps de jeu, à Montpellier et de le remplacer par Luiz Felipe, arrivé libre en provenance d’Al-Nassr et qui a disputé seulement deux matchs pour le moment. Un risque assumé par Medhi Benatia, qui a indiqué que le club n’avait pas la possibilité de dépenser 15M€ pour recruter un défenseur, même si tout le monde, à commencer par Roberto De Zerbi, aurait bien aimé.

Le mercato hivernal ne semble pas vraiment avoir porté ses fruits à l’OM. Si l’objectif était de maintenir la dynamique de la première partie de saison, les Olympiens ne se sont imposés que deux fois depuis le 22 février dernier et leur large défaite à Auxerre (3-0), pour cinq défaites en sept matchs. C’est surtout la défense qui est décimée, secteur dans lequel le club a décidé de se séparer de Lilian Brassier et Bamo Meïté cet hiver, avec Luiz Felipe comme seule recrue.
« Pablo, le coach et moi aurions aimé ramener deux tops défenseurs centraux »
« Brassier, on m’a dit qu’il faisait perdre les matchs et qu’il n’était pas bon. Nous, on a toujours dit qu’il n’y avait pas de mauvais joueurs mais que des mauvais contextes. Brassier est très bon aujourd’hui à Rennes et je suis content pour lui car c'est un super joueur et un très bon mec », a confié Medhi Benatia, dans un entretien accordé à La Provence. « Meïté ne jouait pas ici, on l’a prêté à Montpellier en faisant un pari, risqué on le savait, mais on n’avait pas d’autres solutions car on n’avait pas la possibilité de prendre un défenseur à 15M€. C’est notre réalité. Le coach a demandé deux centraux, c’est vrai, mais on n’a pas pu les faire. Pablo, le coach et moi aurions aimé ramener deux tops défenseurs centraux, encore plus costauds. »
« Il y a eu des défaillances mentales ponctuelles et c’est ce sur quoi on doit travailler »
Pour Medhi Benatia, le mercato hivernal n’est pas une explication aux problèmes actuels de l’OM et selon lui, c’est plutôt une question de mentalité : « Cette défense a tenu six mois, mais pourquoi on prend trois buts à Reims, à Auxerre, à Monaco ? Parce que cette saison, il y a eu des défaillances mentales ponctuelles et c’est ce sur quoi on doit travailler. Tout n’est pas parfait, et on n’a jamais dit que ça le serait au bout de six mois. On a une identité de jeu, on sait ce qu’on met en place, un jeu de possession, des prises de risques. C’est le mérite du coach et de son staff, c’est sa philosophie et c’est ce qu’il a inculqué aux joueurs. Maintenant, oui, il y a des carences mentales et après la première mi-temps que tu fais à Monaco, tu dois rentrer aux vestiaires à 1-1, tu ne peux pas risquer d’en prendre quatre. Qui est le responsable ? Le coach ? Non, il n’y est pour rien. »