Super League : Un problème avec la Ligue 1 est révélé
Jean de Teyssière

La Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE) a rendu un arrêt historique ce jeudi, avec le verdict suivant : les compétitions de football ne sont pas du monopole de l'UEFA et de la FIFA. La Super League a donc le droit d'exister et la société A22 Sport, qui est à l'origine de sa création en a dévoilé le format. Mais une suspicion de conflit d'intérêts existe, les avocats conseillant la LFP sont les mêmes que ceux qui conseillent... A22 Sport.

La Super League va-t-elle voir le jour ? Après la décision de la CJUE, estimant que l'UEFA n'avait pas le monopole pour organiser des compétitions entre les clubs européens, c'est tout le projet de la Super League qui prend du sens. Mais si des clubs français choisissent de rejoindre cette ligue fermée, cela pourrait avoir des conséquences non négligeables sur les finances des autres clubs de l'hexagone. 

Un problème d'avocat

La Super League met dans l'embarras de nombreuses personnes, notamment la LFP. Lors de l'accord entre CVC et la LFP, la Ligue a été conseillée par le cabinet d'avocats Clifford Chance. Sauf que ce même cabinet conseille la société A22 Sport, qui promeut le projet de Super League. Un conflit d'intérêts pourrait donc voir le jour. Mais le cabinet s'en défend auprès de L'Équipe, tout comme la LFP, qui assure que les intérêts de Clifford pour la LFP et la Super League sont totalement différents.

Une clause embêtante pour les clubs de Ligue 1

Dans l'accord conclu entre le fonds CVC et la Ligue1, à hauteur de 1,5Md€ en échange de 13% des recettes de la Ligue1, de nombreuses clauses ont été signées. Et l'une d'elles pourrait voir le jour plus rapidement que prévu. En effet, comme indiqué par L'Équipe, une clause appelée « changement majeur » stipule que la LFP doit augmenter son pourcentage de dividendes à CVC jusqu'à 20% maximum dans « la situation ou un club parmi les sept premiers en termes d'allocation des droits audiovisuels (...) cesse de participer au championnat de Ligue 1 ou tout championnat qui lui substituerait (...) et participe à une nouvelle compétition ou rejoint une compétition existante ou nouvelle. » Si l'un des sept plus gros clubs français participe à la Super League, alors la LFP devra augmenter son versement à CVC et les clubs français toucheront donc moins d'argent.

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