Un scandale éclabousse le PSG, ça balance en interne
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Alors que Christophe Galtier est accusé d’avoir tenu des propos racistes l’an dernier, lors de son passage sur la Côte d’Azur, le silence des salariés de l’OGC Nice interroge. En interne, le club ferait justement le nécessaire pour inciter les personnes à ne pas parler, en leur rappelant qu’elles encourent de lourdes sanctions.

Depuis maintenant une semaine, Christophe Galtier est au cœur d’une affaire qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur son avenir, lui qui était déjà menacé au PSG après la seconde partie de saison ratée de son équipe. En cause, les accusations de racisme dont il fait l’objet, proférées par Julien Fournier dans un mail envoyé en fin de saison dernière à la direction d’Ineos et divulgué il y a quelques jours. Depuis, une enquête préliminaire a été ouverte du chef de discrimination fondée sur une prétendue race ou l'appartenance à une religion, et des perquisitions ont eu lieu au sein des locaux de l'OGC Nice. Plusieurs soutiens ont quant à eux pris la parole pour défendre l’entraîneur du PSG, mais le silence des principaux concernés interroge.

L’OGC Nice menace en interne

En effet, aucun salarié de l’OGC Nice n’a pris la parole depuis le début de l’affaire Galtier, hormis Didier Digard en conférence de presse. Un silence qui n’est pas étonnant puisque L’Equipe révèle que le club a interdit quiconque en interne de s’exprimer, au risque de lourdes sanctions. C’est ainsi qu’un salarié, prêt à s’exprimer dans les colonnes du quotidien sportif, aurait été rappelé à l’ordre par la direction. « Aujourd'hui, c'est évident, il y a une crainte de parler. On sait ce qu'on risque... », reconnaît un jeune salarié, présent l'an dernier. Ce que réfute le club.

« Au club, ils leur mettent une grosse pression »

« C'est un climat pesant. Au club, ils leur mettent une grosse pression. Ce ne sont que des non-dits. C'est pour ça que c'est lourd... », confirme à L’Equipe un proche d’un cadre niçois. Certains joueurs étaient pourtant prêts à s’exprimer sur ce qu’ils avaient vécu la saison dernière, une communication collective qui n’a toutefois pas eu lieu, jusqu’à maintenant. D’autres, qui ont quitté l’OGC Nice depuis, songeraient aussi à prendre la parole, bien que certains auraient été dissuadés par leur entourage professionnel, pour éviter de faire des vagues. On peut éventuellement penser à Amine Gouiri, parti au Stade Rennais l’été dernier, et dont le nom avait été évoqué par Daniel Riolo au moment de révéler le mail écrit par Julien Fournier. « Des joueurs vont devoir s'exprimer parce que Gouiri veut parler depuis longtemps mais il ne le fait qu'en off et pour l'instant il ne dit rien, mais il va falloir qu'il dise qu'il est parti à cause de l'entraîneur », assurait le journaliste sur RMC.

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