PSG : Avant Galtier, voilà les plus gros coups de gueule sous l'ère QSI
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Vendredi, à l'occasion de la conférence de presse en marge du choc contre l'OM qui se déroulera dimanche soir, Christophe Galtier s'est agacé des questions concernant les polémiques entourant le PSG. L'ancien coach de l'ASSE, du LOSC ou encore de l'OGC Nice, veut parler foot et commence à prendre la mesure de son poste. Avant lui, plusieurs entraîneurs ont été confrontés à ce phénomène, n'hésitant pas non plus à se plaindre.

Cet été, Christophe Galtier a été nommé sur le banc du PSG. Après avoir dirigé l'ASSE, le LOSC puis l'OGC Nice, le natif de Marseille passe donc un cap dans sa carrière et se retrouve à la tête d'un club qui ambitionne de gagner la Ligue des champions. Un projet excitant, mais qui s'accompagne également des nombreux inconvénients. Et pour cause, le PSG est un club très exposé sur le plan médiatique, et après des débuts idylliques et une certaine complicité avec les journalistes, Christophe Galtier a changé de ton en marge du choc contre l'OM. Et pour cause, alors que le PSG est confronté à différentes polémiques, que ce soit les révélations de Mediapart ou encore les rumeurs entourant l'avenir de Kylian Mbappé. « Il faut avoir de la maîtrise et de l'expérience à un certain âge pour gérer tout cela. Vous ne parlez jamais football, vous me posez beaucoup de questions, vous les médias. Je suis l'entraîneur du PSG, j'étais heureux à ma nomination. Si on est très honnêtes, on doit parler 1 minute 30 de football sur 10 minutes de conférence, on n'est que sur l'extrasportif. Quoi que je puisse vous dire, vous ne me croyez puisque vous dites le contraire de ce que je dis. Sur tout ce qui peut se dire, je ne suis pas là pour commenter les rumeurs », lâchait-il devant les médias. Mais Christophe Galtier n'est pas le premier entraîneur de l'ère QSI à pousser ce genre de coup de gueule.

Tuchel et le rôle de «ministre des sports»

Avant Pochettino, c'est Thomas Tuchel qui a plusieurs fois manifesté son agacement. Bien plus loquace que l'Argentin, le technicien allemand avait d'ailleurs début son aventure parisienne en se montrant très ouvert face à la presse. Mais face aux soucis en interne et aux polémiques incessantes entourant le club, Tuchel a rapidement perdu le sourire. Dans une interview accordée à Sport1 le 23 décembre 2020, l'ancien coach du Borussia Dortmund reconnaît que la gestion d'un club comme le PSG dépasse le simple cadre sportif : « En toute honnêteté, au cours des six premiers mois, je me suis dit : "suis-je toujours entraîneur ou suis-je un politicien du sport, un ministre des sports ? Où est mon rôle d'entraîneur dans un tel club maintenant ?" Parfois, c'est très facile, parfois, un gros défi, car un club comme le PSG a de nombreuses influences qui vont bien au-delà des intérêts concentrés de l’équipe. Je ne sais pas si je dois encore aller plus haut, plus haut, plus haut. J'aime juste le football. Et dans un club comme celui-ci, ce n'est pas toujours juste du football. Je me dis : "je veux juste être coach". Je crois que ce pour quoi je suis devenu coach et ce pour quoi je le suis toujours, je peux le trouver n'importe où. Partout où il y a un demi-terrain pour m'entraîner et un lecteur DVD pour faire des vidéos. (...) Au fond, j'aime le jeu et je peux trouver cette satisfaction de plusieurs manières en tant qu’entraîneur. Mais quand vous entendez l'hymne de la Ligue des Champions, quand vous voyez des choses à l'entraînement, qui vous inspirent parce qu'il y a tellement de qualité, alors, bien sûr, vous devenez un peu accro ». Hasard ou coïncidence, Thomas Tuchel apprendra son licenciement seulement quelques heures après la diffusion de cette interview.

La déception de Blanc après le Périscope d'Aurier 

Mais la polémique la plus mémorable de l'ère QSI est probablement l'affaire Périscope lors de laquelle Serge Aurier traite son entraîneur de l'époque Laurent Blanc de « fiotte », en début d'année 2016. Présent en conférence de presse quelques jours plus tard, le technicien français s'est prononcé sur cette affaire, et il ne manquait pas d'afficher sa colère. « Je me suis vraiment engagé auprès de ma direction pour le faire venir et vu ce que j'ai vu, les remerciements que j'ai eu, je trouve ça pitoyable. C'est pénalisant pour lui, et ce que je n'admets pas, aussi, c'est que c'est pénalisant pour le club. Si le club prend de nouvelles dispositions [disciplinaires], vous le saurez aussi. J'ai côtoyé cette nouvelle génération, il y a beaucoup de personnes dans cette génération qui passent leur temps à s'excuser. Je pense qu'au lieu de s'excuser il faut réfléchir à ce qu'on fait, comme ça, ça te permet de pas t'excuser tout le temps. Serge, s'il a un problème avec moi, je ne me servirai pas de la presse pour régler le problème. Mon problème avec Serge, je le règlerai avec lui », assurait Laurent Blanc.

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