Bien que le PSG ait réussi l'exploit de placer 5 joueurs dans le Top 10 du Ballon d'Or, la position d'Achraf Hakimi, seulement sixième, interpelle. Vincent Duluc, journaliste de L'EQUIPE, dénonce même une grosse injustice avec les joueurs à vocation défensive, tout en analysant la façon dont le poste de latéral a évolué sous l'impulsion de Pep Guardiola.
Auteur d'une saison impressionnante dans un rôle qui lui offre une totale liberté au PSG, Achraf Hakimi était vu par certains comme un Ballon d'Or en puissance. Et pourtant, il n'a terminé que sixième derrière Ousmane Dembélé, Lamine Yamal, Vitinha, Mohamed Salah et Raphinha. Une injustice selon le journaliste de L'EQUIPE Vincent Duluc qui rappelle également que les latéraux bénéficient de plus de liberté offensive grâce à Pep Guardiola.
«S’agissant d’Hakimi, il y a une double injustice»
« S’agissant d’Hakimi, il y a une double injustice. Elle s’attache à lui-même, mais aussi aux défenseurs en général. Pour lui-même, ce classement ne reflète pas du tout la qualité de sa saison, ni ce qu’il a apporté au jeu du Paris Saint-Germain par la transformation de son rôle d’arrière droit. Pendant des générations, les latéraux débordaient dans les couloirs. Depuis que Guardiola les a recentrés, ils peuvent impulser autre chose, et les positions intérieures d’Hakimi ont vraiment changé beaucoup de choses au PSG. Il a inscrit des buts importants, il en a provoqué, et sa régularité méritait vraiment beaucoup plus. Je pensais vraiment qu’il serait sur le podium. Pour moi dans sa saison, il a été beaucoup plus constant que Vitinha, qui est apparu au printemps, mais dans la première partie de saison avait été quelconque », explique-t-il dans une session de questions-réponses organisée sur le site de L'EQUIPE.
«Guardiola les a recentrés»
Plus globalement, Vincent Duluc regrette que les défenseurs n'aient pas une place plus importante dans ce genre de récompense individuelle : « La deuxième partie de la question, est évidemment liée à la place accordée aux défenseurs dans ce classement. On connaît la statistique : un seul défenseur, qui n’était pas le plus grand, Fabio Cannavaro, a été élu, en 2006. Le phénomène semble difficile à inverser, mais en élisant Rodri la saison dernière, un milieu de terrain défensif, les votants du Ballon d’Or ont montré qu’ils pouvaient s’attacher un peu moins à ceux qui brillent. J’espère que les prochaines saisons valoriseront mieux le poste de défenseur ».