Vente OM : Il balance sur McCourt en direct
Hugo Chirossel

À l’origine du rachat de l’OM par Frank McCourt en octobre 2016, l’avocat Didier Poulmaire était présent ce mercredi sur les ondes de RMC. Il a notamment indiqué être toujours sondé à propos d’un potentiel rachat du club. Il a tout de même défendu le bilan de l'homme d’affaires américain depuis qu’il est propriétaire du club marseillais.

« Si on m’approche pour racheter l’OM ? On me sonde, oui. En ce moment ? Je suis soumis au secret professionnel donc je ne peux malheureusement pas vous en parler. Plus que d’habitude ? Non, il y a toujours du bruit autour. » Présent dans Rothen s’enflamme sur RMC ce mercredi, l’avocat Didier Poulmaire a révélé qu’il était sondé pour un potentiel rachat de l’OM, lui qui était à l’origine de l’arrivée de Frank McCourt, propriétaire du club depuis octobre 2016. Si l'homme d’affaires américain fait souvent l’objet de critiques à Marseille, Me. Poulmaire l’a défendu et estime qu’il a « sauvé » l’OM.

« On ne peut pas ne pas le remercier d’avoir sauvé le club »

« Il ne fait pas de doutes qu’il aime le sport. Il était propriétaire de l’équipe de Los Angeles en baseball. Les Américains sont quand même très attirés par le football pour une raison qui est simple, comme il le dit souvent, à la différence de leurs sports, football américain, baseball, qui sont très nationaux, mis à part le basket, mais le reste ce n’est pas mondial. Si j’ai toujours des relations avec Frank McCourt ? Non. On n’est pas fâché, mais c’est la vie des affaires. Son passage à l’OM ? D’abord ce n’est pas un passage, puisqu’il y est encore. Il ne faut pas avoir la mémoire courte et il faut quand même se souvenir où se trouvait le club au moment où il a été repris par Frank (McCourt). Le club était quand même dans une très très très mauvaise situation, sans visibilité, sans ressource. On ne peut pas ne pas le remercier d’avoir sauvé le club. Il y avait, autour de lui compris, des gens… Vous vous mettez à la place des Américains, vous tapez Marseille, OM, il y a sur Google des choses qui vous sortent… Moi à un moment donné j’ai reçu un email où clairement il interrogeait sur les risques éventuels qu’il y avait à rentrer dans un club comme ça. Il ne faut pas sous-estimer, quand on vient des États-Unis, les interrogations qui peuvent être les siennes, celles de son entourage, avec tout ce qui se disait sur l’OM. Moi je pense qu’il faut lui être reconnaissant d’y être allé, malgré le contexte, malgré certains qui pouvaient lui faire peur. Il a quand même sauvé le club, il l’a redressé, il a injecté de l’argent », a déclaré Didier Poulmaire. Ce dernier a tout de même avoué que l’objectif de Frank McCourt, comme les autres propriétaires de clubs venus des États-Unis, était avant tout de faire du business.

« Ils sont là pour faire du business, il n’y a pas de doutes »

« Ils étaient où les entrepreneurs français quand il a fallu sauver le PSG ? Quand l’OM s’est cassé la figure, ils étaient où les entrepreneurs français ? On a laissé un vide, on a “offert” les clubs aux étrangers, qui sont venus et qui se sont servis. Il n’y a qu’à faire aujourd’hui le bilan des clubs de Ligue 1 et de ceux qui sont détenus par des étrangers. C’est vrai, ils sont venus pour faire du business. Ils ne sont pas venus pour faire du caritatif et c’est là où est le cœur du problème. La culture américaine, c’est une culture de business. Les clubs sont des franchises, tu peux déplacer une franchise d’une ville à une autre. C’est un vrai sujet culturel. Je pense que les Américains ont cette passion pour le sport, ils ont cette culture, ils font du business sur leur territoire avec des moyens. Il faut juste qu’ils soient bien conseillés, il faut se servir de ce qu’est leur puissance, mais il faut leur expliquer comment ça marche ici. Il n’est pas venu avec un projet immobilier. Il y a eu effectivement un appel d'offres, mais ça ne lui a même pas été donné. Il n’est pas venu avec un projet immobilier. Il peut y avoir après des opportunités immobilières, ça peut arriver. Oui, ils sont là pour faire du business, il n’y a pas de doutes. On est sur un modèle différent, ils ne peuvent pas réussir dans notre pays s’ils ne sont pas aidés », a ajouté Didier Poulmaire.

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