À la suite des débordements qui ont eu lieu à Marseille ce samedi, plusieurs personnalités du football français se sont montrés indignés par la violence dont ont fait preuve certains supporters de l’OM. Et le moins que l'on puisse dire est que Jacques-Henri Eyraud ne déroge pas à la règle.
Ce samedi, les supporters de l’OM ont exprimé toute la colère qu’ils avaient en eux. Ces derniers se sont réunis à La Commanderie avant d’envahir le centre d’entraînement du club phocéen, laissant place au chaos. Alvaro Gonzalez a fait office de dommage collatéral en recevant un projectile dans le dos, alors que la manifestation visait en premier lieu Frank McCourt, Dimitri Payet, Florian Thauvin et Jacques-Henri Eyraud en raison des mauvais résultats de l’OM cette saison et de quelques mésententes au sein du collectif marseillais. Face à tant de violence, quelques personnalités du football français se sont indignées, passant des journalistes au président de l’OM lui-même.
« Mais entre cette frustration là et cette colère, et la façon dont ils l’ont exprimé hier avec cette violence extreme, et bien il y a un monde »
Aux micros de Téléfoot la Chaine, Jacques-Henri Eyraud a en effet expliqué qu'il condamnait ces actes avec la plus grande fermeté possible, à tel point qu'il ne veut même pas leur trouver la moindre justification : « Comment on en arrive là ? Expliquer ce qu’il s’est passé hier, c’est commencer à le justifier. Il y a la loi. On est dans une démocratie, il y a des limites à l’expression. Et en tout cas, cette expression n’est en aucun cas se manifester de la façon dont ils se sont manifestés, en cassant, en endommageant, en blessant des collaborateurs du club et du matériel du club. J’ajoute qu’il y a eu des vols aussi, des vols d’effets personnels de certains joueurs… Bref, si on commence à expliquer ce qu’il s’est passé, à donner des raisons, alors on commence à le justifier. Et moi je ne suis pas là pour le justifier. Après, évidemment il y a un contexte difficile, évidemment qu’il y a une pandémie qui fait que c’est tout notre pays qui est au bord de la crise de nerfs, peut-être à la veille d’un confinement, ou plus fort encore. Et je comprends que nos supporters soient au comble de la frustration de ne pas avoir vu un match dans un Vélodrome plein. Ils ont le droit d’exprimer leur colère par rapport à la série que nous connaissons et qui est loin d’être à la hauteur de ce que l’OM doit délivrer à ses supporters. Mais entre cette frustration là et cette colère, et la façon dont ils l’ont exprimé hier avec cette violence extreme, et bien il y a un monde. Ce monde là, nous le rejetons, et nous ne l’accepterons jamais. Et donc on tirera toutes les conclusions de ce qu’il s’est passé pour que ça ne se reproduise jamais. »