La défaite de l’OM face à Nîmes ce samedi a entraîné la colère de Jacques-Henri Eyraud, qui n’a pas hésité à se rendre dans le vestiaire afin d’exprimer son mécontentement. Irrité par cette nouvelle contre-performance, André Villas-Boas aurait songé à quitter l’OM avant de reprendre ses esprits et d’adoucir son discours.
L’OM a subi ce samedi une nouvelle défaite en championnat face à Nîmes. La défaite de trop pour les responsables marseillais et notamment pour Jacques-Henri Eyraud, qui s’est entretenu avec le groupe ce dimanche. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le président phocéen n’a pas mâché ses mots. Le dirigeant serait entré dans une colère noire, n’hésitant pas à mettre la pression sur certains joueurs en fin de contrat. Florian Thauvin, Valère Germain et Jordan Amavi sont concernés par un départ en fin de saison. « Vous devez arrêter de se faire des films sur vos prochains contrat surtout après joué comme hier (samedi). Vous avez 48h pour aller voir le coach ou Pablo et dire si vous comptez rester professionnels jusqu'au bout. Sinon, vous aurez 13 jours pour trouver un club » aurait confié Jacques-Henri Eyraud dans des propos rapportés par l’AFP.
L'énorme coup de gueule d'Eyraud
« Il nous a dit que notre match était pathétique, qu’on était pourri gâté et qu’on s’est fait marcher dessus par le dernier de Ligue 1, qu’on avait aucune envie. On l’a rarement vu comme ça. Le prez (le président) était furieux. Il a dit qu’on était indigne de porter le maillot et qu’on ne respectait pas les supporters. Que si le stade avait été plein on serait rentré à 3h du matin. (...) Il nous a dit qu’il voulait qu’on respecte ce blason et qu’il allait faire respecter l’institution OM encore plus et que chaque écart disciplinaire de notre part serait fortement sanctionné » a déclaré un joueur de l’OM à RMC au sujet de Jacques-Henri Eyraud. Selon le média, qui s’appuie des sources proches du président marseillais, le dirigeant réfléchissait depuis plusieurs jours à s’entretenir avec ses joueurs afin d’exprimer son mécontentement. Préoccupé par les résultats de l’OM, Eyraud a visé particulièrement les joueurs en fin de contrat afin de leur envoyer un message fort. Un discours salué par André Villas-Boas, même s’il considèrerait que la crise de résultats est en partie liée aux choix des dirigeants. « Le président a pris la parole, il a bien parlé, il dit ce qu'il avait à dire de la part du club. Il est important que le président se montre présent dans la dynamique d'un club » a déclaré en conférence de presse ce lundi André Villas-Boas, qui aurait brandi une incroyable menace après la rencontre face à Nîmes.
Villas-Boas n'aurait plus l'intention de démissionner
Irrité par les derniers résultats de son équipe, une victoire sur les six derniers matchs de championnat, André Villas-Boas aurait menacé de démissionner et de quitter son poste d’entraîneur de l’OM ce samedi. Selon le journaliste de RMC, Florent Germain, le technicien portugais n’aurait rien caché à ses joueurs, qui lui ont demandé de rester à son poste. Bluff ou véritable décision ? Le mystère reste entier, mais le lendemain, André Villas-Boas se serait entretenu avec Jacques-Henri Eyraud en privé afin d’évoquer sa situation et serait revenu sur sa décision. Une démission ne serait plus à l’ordre du jour, même si un départ de Villas-Boas à la fin de saison reste d’actualité comme il l’a indiqué en conférence de presse : « Je ne sais pas, c’est plutôt à la direction d'établir si c'est un souci ou non vis-à-vis des joueurs. Il y a beaucoup d'entraîneurs qui arrivent en fin de contrat à travers l’Europe et qui sont en bonne position, ça ne change rien. Mais moi j'ai de bons indicateurs avec les joueurs. Si on arrive à la fin, on arrive à la fin. Je suis à 100% dans le prochain match jusqu'à juin. Prolonger ? Je ne sais pas, ce n’est pas le moment. Normalement, tu as besoin que ce type de chose se déroule pendant un bon moment, et ce n’est pas le cas. On a eu une mauvaise prestation en Ligue des champions et en ce moment on n'a pas le droit de penser à une prolongation. Pour moi, toute ma concentration est pour renverser cette dynamique négative ». Un coup de sang qui aurait eu au moins le mérite de créer un électrochoc au sein du groupe marseillais.
Alvaro Gonzalez se serait comporté comme « un taulier »
Certains membres de l’effectif auraient été perturbés par la menace de démission de leur entraîneur. Des cadres du vestiaires n’auraient pas hésité à prendre la parole ce samedi afin d’appeler à une remise en question. C’est notamment le cas d’Alvaro Gonzalez qui avait affiché publiquement son agacement après la rencontre au micro de Téléfoot la chaîne : « On ne peut pas faire la merde qu'on a faite aujourd'hui. Il faut avoir du respect sur le maillot. Ce qu'il manque, c'est courir, se battre sur le terrain. On n'a rien fait aujourd'hui! On parle tous les jours du coach, d'autre chose... ce n'est pas vrai! C'est nous! Et quand on fait de la merde, on perd. On a fait de la merde aujourd'hui. On perd. On a besoin d'un peu plus d'ambition... ». L’Espagnol, qui a hérité du brassard ce samedi après la sortie de Florian Thauvin, aurait tenu un discours fort après la rencontre dans le vestiaire. « On n’a pas le droit de se comporter de cette manière. Je ne suis là que depuis un an et demi, mais j’ai compris depuis longtemps ce que signifiait ce maillot. On peut ne pas être dans un bon soir, mais il est interdit de ne pas se battre ou de ne pas avoir la grinta » aurait lâché Alvaro Gonzalez. Une prise de parole saluée par un témoin de la scène. « Un beau discours, comme un taulier » a-t-il déclaré à RMC Sport. Reste désormais à savoir si ces discours auront des répercussions sur les résultats de l’OM. Premier élément de réponse ce mercredi face à Lens.