Agression à l'OM, la famille sort du silence
Jean de Teyssière

Vendredi, lors de l'ouverture de la 4ème journée de Ligue 1, l'OM affrontait le FC Nantes au stade de la Beaujoire. La rencontre n'a pas déterminé de vainqueur, puisque le score final était de 1-1. Mais un grave incident s'est déroulé dans les tribunes du stade, un père de famille ayant été agressé devant son fils. Après avoir fait deux infarctus, il est toujours en soins intensifs et son beau-frère s'est exprimé sur cet incident.

Un drame a été évité de justesse lors de Nantes-OM vendredi soir. Un père de famille, accompagnant son fils de six ans, a été victime d'une grave agression de la part des supporters nantais, lui causant deux infarctus. Leur tort ? Le fils portait un maillot de l'OM et la famille s'est levée sur le premier but d'Ismaïla Sarr. L'OM a communiqué après cette agression : « L'OM a appris avec consternation l'agression vendredi soir au stade de la Beaujoire d'une famille de supporters bleu et blanc et condamne fermement ces agissements intolérables, indique le club marseillais dans un communiqué publié ce dimanche. Dans l'attente d'une réponse des autorités compétentes, le club a déjà eu l'occasion de témoigner son soutien et sa solidarité directement auprès de la famille. »

«Ça a été un déferlement de haine»

Interrogé par L'Équipe, Gaëtan De Oliveira, le beau-frère de la victime, a raconté l'agression subie au stade de la Beaujoire : « Comme c'était la première fois que mon neveu allait au stade, on est arrivés longtemps en avance pour lui montrer l'arrivée des joueurs, Riri la mascotte, aller à la buvette... Un comportement normal de supporter lambda... À aucun moment, on a été vindicatifs ou provocateurs. Mon neveu avait le maillot d'entraînement de l'OM et un drapeau du FC Nantes à la main, il était pressé d'aller à l'intérieur pour voir "le foot des grands". L'OM ouvre le score rapidement, on manifeste notre joie en se levant et là, ça a été un déferlement de haine. Des animaux, des abrutis, je ne sais pas comment il faut les appeler... Ils se sont précipités le long du grillage qui nous séparait de la Tribune Loire pour nous cracher dessus, nous insulter, nous jeter des litres de bière. J'ai eu la peur de ma vie. Que se serait-il passé s'il n'y avait pas eu de barrière ? »

« Mon beau-frère a pris peur, il a cherché à protéger mon neveu»

Dans la foulée, Gaëtan De Oliveira en a rajouté une couche. « Mon beau-frère a pris peur, il a cherché à protéger mon neveu, poursuit-il On s'est fait insulter du but de l'OM jusqu'à son malaise... Ce qu'il faut dénoncer, c'est qu'à aucun moment la sécurité n'est venue nous aider. Il y avait pourtant trois stadiers en bas, côté Loire, entre le terrain et le premier rang... On leur a dit dès que ça a commencé qu'on était en danger, on a crié au secours, mais personne n'a bougé. C'est anormal ! Même les supporters nantais qui se trouvaient de notre côté ont dit que c'était n'importe quoi. Heureusement qu'il y avait un pompier volontaire, Thomas, parmi les gens proches de nous, quand mon beau-frère s'est effondré. C'est lui qui a déclenché le massage avant l'arrivée des secours. »

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