L’ASSE a instauré un salary cap en 2010 et Saint-Etienne s’est tenu à sa stratégie depuis. Une stratégie qui a fait ses preuves mais qui n’est pas forcément adaptée pour le futur… Explications.
L’ASSE réalise une saison honorable. Malgré le départ de plusieurs de sescadres ces derniers mois, l’ASSE se maintient à un haut niveau de performance. Les Verts sont solidement accrochés à la quatrième place de Ligue 1 et peuvent même espérer coiffer, le LOSC, troisième, dans la dernière ligne droite. Depuis 2010, et l’instauration du salary cap, l’ASSE ne cesse de progresser dans la hiérarchie du football français. L’ASSE est un club qui travaille bien depuis des années. L’ASSE est également un club sain et en bonne santé financièrement. Ce n’est pas le cas de tous les clubs français…
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LE SALARY CAP A FAIT SES PREUVES MAIS…
Ce salary cap, instauré en 2010, a fait ses preuves. Roland Romeyer, le président du directoire de l’ASSE, expliquait courant 2013 dans le 10 Sport les contours de la stratégie stéphanoise : « Comme dans les entreprises, les commerciaux ont un fixe et le gars qui bosse bien, il gagne plus. On a construit notre grille de salaire sur ce modèle. Un fixe de 90 000 euros et après 40 000 euros maxi de variable. Comme ça, je peux regarder tout le monde dans les yeux, il n’y a pas de différence de salaire comme il y avait avant dans le vestiaire. Ca crée des jalousies, et forcément ça rejaillit sur les résultats » . Ce système permet aujourd’hui à l’ASSE de voir l’avenir avec optimisme. Surtout financièrement. Contrairement à ses concurrents directs, à ses rivaux pour le podium, le LOSC, l’OL et l’OM, l’ASSE n’est pas dans le rouge financièrement.
UNE FUITE DES CADRES
Toutefois, ce système a aussi des limites. L’ASSE ne peut pas, dans ces conditions, conserver ses meilleurs joueurs. Ainsi, Saint-Étienne s’est séparé de plusieurs cadres ces derniers mois, dont Pierre-Émerick Aubameyang (14M d’euros), Josuha Guilavogui (10M), Faouzi Ghoulam (5,5 M) et Kurt Zouma (15M). L’ASSE ne peut pas s’aligner sur les salaires proposés par d’autres clubs. Idem pour la prolongation éventuelle de Stéphane Ruffier, portier et cadre de l’ASSE depuis 2001. L’ASSE aimerait prolonger son gardien mais l’ASSE ne peut pas l’augmenter considérablement. L’ASSE n’a pas de marge de manœuvre et pourrait perdre Ruffier à cause de ce « salary cap ».
UN FREIN AUX NÉGOCIATIONS
Cet été, l’ASSE compte être active sur le marché des transferts. L’ASSE a beaucoup vendu ces derniers mois et plusieurs joueurs, en prêt actuellement (Guilavogui, Trémoulinas, Zouma) vont quitter le club cet été. Il faudra les remplacer. Mais à l’heure de trouver des remplaçants, l’ASSE va se heurter à la même problématique. Comment améliorer continuellement son effectif, continuer à être toujours plus performant avec un salary cap qui peut bloquer certaines négociations ? Par exemple, Bafé Gomis sera libre en juin prochain… Mais, à cause du salary cap, l’ASSE ne peut pas se payer son ancien joueur. Gomis est un exemple parmi d’autres. Le salary cap peut être un frein. Pourtant, l’ASSE a des ambitions pour l’avenir. L’ASSE veut franchir un nouveau cap mais pour y parvenir, cela passera peut-être par l’abandon du salary cap…