L’Euro achevé sur une nouvelle victoire espagnole, les bilans sont à dresser. Celui du jeu est acceptable. Sans plus. Au terme d’un Euro agréable mais loin d’avoir été exceptionnel, les déceptions individuelles sont nombreuses. Le 10 Sport dresse son onze bidon de l’Euro.
Le onze bidon de l'Euro : Petr Cech (République tchèque) – Jerome Boateng (Allemagne), Philippe Mexès (France), Joris Mathijsen (Pays-Bas), Jetro Willems (Pays-Bas) – Anders Svensson (Suède) – Samir Nasri (France), Andreï Arshavin (Russie), Arjen Robben (Pays-Bas) – Karim Benzema (France), Milan Baros (République tchèque).
Remplaçants : Michalis Sifakis (Grèce), Wojtech Szczesny (Pologne), Adil Rami (France), Holger Badstuber (Allemagne), Richard Dunne (Irlande), Taras Mikhalik (Ukraine), John O’Shea (Irlande), Yaroslav Rakitsky (Ukraine), Andreas Granqvist (Suède), Sotiris Ninis (Grèce), Robbie Keane (Irlande), Alexandr Kerzhakov (Russie), Johan Elmander (Suède), Markus Rosenberg (Suède), Andreï Voronin (Ukraine)
Ce onze forcément subjectif n’emportera pas l’adhésion, les échecs de joueur cotés étant évidemment mis en avant par rapport à ceux de seconds rôles grecs, tchèques ou irlandais.
Présenté comme le meilleur gardien du monde, Petr Cech a commis autant d’erreurs en un tournoi que lors de ses deux dernières saisons à Chelsea. En défense, Jerome Boateng, défenseur central de formation, a parfois affiché de graves lacunes en tant que latéral. Sur l’autre flanc, le jeune Willems a littéralement coulé. Dans l’axe, Philippe Mexès a été aussi performant qu’au Milan AC, c'est dire. Dans les autres lignes, Arjen Robben, et son unique crochet, ne surprennent plus. Arshavin symbolise la Russie qui flambe puis s’endort. Avec seulement en général 20 % de passes vers l’avant et quatre à cinq touches de balle avant d’enfin libérer la gonfle, Samir Nasri méritait cette citation sans même ses performances en zone mixte. Enfin, Karim Benzema est la seule grande vedette annoncée de l’Euro à ne pas avoir marqué alors que Milan Baros s’est montré d’une telle inutilité…
Entraîneurs bidons de l’Euro : Bert van Maarwijk (Pays-Nas) et Dick Advocaat (Russie) Comme Laurent Blanc, Bert van Maarwijk a choisi le talent à la cohésion collective. Résultat, le groupe batave a implosé, les conflits ayant entraîné des prestations très en-deçà du potentiel néerlandais. Ses composition trop offensives ont aussi échoué, tout comme lorsqu’il a ligné face à l’Allemagne, Van der Vaart en récupérateur aux côtés de De Jong.
Dick Advocaat s’est aussi montré impuissant à lutter contre la fameuse âme slave, cette indolence qui plombe régulièrement les Russes. Le Néerlandais n’a pas su mobiliser ses joueurs avant le piège grec. Il s’est également entêté à faire confiance à Kerzahkov si maladroit devant le but, oubliant sur le banc Pavlyuchenko et Pogrebnyak.