La crise politique s'intensifie en France après la démission de Sébastien Lecornu. Une majorité de Français souhaite voir Emmanuel Macron quitter ses fonctions, un scénario également privilégié par le journaliste Daniel Riolo, estimant que le président de la République ne peut plus se relever.
La démission surprise de Sébastien Lecornu ce lundi plonge un peu plus la France dans le chaos politique. D’après les derniers sondages, une majorité de Français se déclarent favorables à la démission d'Emmanuel Macron, également lâché par ses alliés. Pour Daniel Riolo, membre historique de l’After Foot mais également chroniqueur dans l’émission Estelle Midi, l’heure est effectivement venue pour le président de la République de quitter l’Élysée.
« Si je suis Emmanuel Macron, je me dis qu’il est temps de partir »
« Si je suis Emmanuel Macron, oui, je me dis qu’il est temps de partir. J’adopte une posture, on va dire ‘un peu au-dessus’, je vois bien que les Français ne veulent plus de moi, que de toute façon je perds crédibilité au niveau national et international, je m’en vais, explique le journaliste de RMC. Peu importe qu’il n’y ait que 35 jours de campagne, de toute façon tout le monde sait ce que pensent les partis. Il faut une réorganisation du pays, on aura un nouveau Président dans 35 jours après l’élection présidentielle, il y aura un vote de l’Assemblée, et là on va revenir au problème que j’évoquais tout à l’heure ». Pour Daniel Riolo, la démission d’Emmanuel Macron ne suffirait pas à arranger la situation actuelle.
« Je veux juste des gens responsables qui disent ‘on va travailler ensemble’ »
« A un moment, il va falloir qu’à l’intérieur des deux grands blocs (droite et gauche), ils s’entendent et qu’on ait une vision pour le pays », poursuit Daniel Riolo, estimant que tout le fonctionnement actuel de la politique français est à changer : « Je vais me projeter. On change de Président, il y a une nouvelle élection, en fait il se passe quoi derrière ? Il va falloir une Assemblée, qu’est-ce qui va se passer à l’Assemblée ? Qu’est-ce qui nous dit aujourd’hui que le vote des Français va donner une Assemblée différente ? Je vais vous dire mon opinion : si on ne sort pas de l’idée que véhicule la Ve République depuis le début, que c’est une figure tutélaire, un homme providentiel qui dirige notre République avec une Assemblée constitué d’une majorité absolue, si on ne sort pas de cette idée qui n’existe nulle part ailleurs, on n’avancera pas. Je veux juste des gens responsables qui disent ‘on va travailler ensemble’ (…) Qu’ils arrêtent tous de donner des leçons aux uns et aux autres. »