EXCLU - Rothen : «Avec Perdu de vue, je veux remettre des anciens joueurs dans la lumière»
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Rothen s'enflamme fait peau neuve sur RMC et s'offre cette semaine une spéciale "Perdu de vue". L'occasion pour Jérôme Rothen de remettre en lumière certaines personnalités du football qui ont disparu de l'espace médiatique. C'est le cas de Stéphane Guivarc'h et Jean Tigana, qui ont déjà témoigné, en attendant Jacques-Henri Eyraud, dès ce mercredi. Jérémy Toulalan, Yoann Gourcuff et Aimé Jacquet sont également au programme. Pour Le 10 Sport, Jérôme Rothen s'est confié sur cette semaine qui lui tient à cœur. 

En quoi consiste Perdu de vue dans Rothen s’enflamme ?

« Ça consiste à retrouver des personnalités qui ont disparu du monde du football et dont on entend plus parler médiatiquement. Des gens qui ont une histoire avec le football français. Que ce soit en sélection ou en club, donc je me suis toujours dit "tiens ce serait bien de les remettre dans la lumière" en rappelant leur vécu, ce qu’ils font aujourd’hui et pourquoi ils ont disparu de la circulation. Pour certains, je le sais et on aura des réponses tout au long de la semaine. Ils ont vraiment voulu couper les ponts avec le monde du foot, et d’autres comme Stéphane Guivarc’h, qui par la force des choses a été obligé de couper parce qu’on ne faisait plus appelle à lui. Je trouve que c’est un bon clin d’œil et le rapport est toujours sympa. »

Pourquoi avoir choisi ces personnalités en particulier?

« J’ai joué avec la plupart des champions du monde 1998 en équipe de France, et à RMC je bosse aussi avec plusieurs d’entre eux. Donc ils font des repas de temps en temps, et à force de faire le bilan quand ils se retrouvent, certains ne viennent plus du tout. Sur les 23 champions du monde, seuls 10 ou 12 continuent de venir. Stéphane fait partie de ceux qui ne viennent plus du tout depuis pas mal d’années. Donc c’était important, et en plus Stéphane a une histoire particulière du fait de ne pas avoir marqué en Coupe du monde, ce qui lui a été reproché. Et moi personnellement, j’ai toujours un bon rapport avec lui, donc j’ai pensé à lui. »

Et pour les autres ?

« Jean Tigana, c’est ma génération. Je suis aussi tombé amoureux du football grâce à l’équipe de France de l’époque. Tigana avait une place très forte dans le foot français et international, et après en tant qu’entraîneur de l’AS Monaco. Et du jour au lendemain, il disparaît et on n’en entend plus parler donc automatiquement je voulais savoir ce qu’il faisait. Là c’est plus le côté de mon enfance qui a parlé. Après, Jéremy Toulalan et Yoann Gourcuff, ce sont deux très grands joueurs, également catalogués de pas mal de choses après Knysna. Je pense qu’ils ont eu un ras-le-bol du monde du foot, donc c’était pour répondre à ça et les remettre un peu dans la lumière. Et après je voulais un dirigeant avec Eyraud qui est arrivé dans le foot d’un peu nulle part. On a vu au fur et à mesure de son passage à l’OM qu’il ne connaissait pas grand chose au football, qu’il était un peu dépassé. Et comme si de rien n’était, il est parti de l’OM et plus de son plus d’image. Donc c’était bien d’avoir un dirigeant qui a disparu. Il n’était pas acteur en étant sur le terrain, mais son passage a quand même beaucoup fait parler, donc c’était important de l’avoir. Après quand on parle d'Aimé Jacquet c'est pareil. Il s'est fait défoncer avant la Coupe du monde, il était adulé après. Et aujourd'hui, je sais plus ou moins pourquoi il a disparu, le monde du foot lui a beaucoup donné, mais il a également été très critiqué, donc il a pris beaucoup de recul. C’était important de les avoir pour qu'on reparle d'eux. »

Quelle personnalité du football vous rêveriez d’avoir dans Perdu du Vue?

« Franchement, là j'ai fait ce qui me sautait un peu aux yeux. Pour l'instant, ce que j'ai voulu faire on l'a fait. Après oui, t'as toujours des personnages qui ont marqué mon enfance. Je peux prendre l'exemple d'un Patrice Loko, qui a été à Nantes, qui a signé au PSG. En plus j'ai joué avec lui un an à Troyes quand il était en fin de carrière. Je l'aurais bien mis aussi. Et si c'est à refaire, je le ferai aussi parce que Pat' c'est un bon mec. Mais ce n'est pas facile aussi avec l'image qu'on a pu lui coller. »

Perdu de vue, c'est simplement pour une semaine ?

« A la base oui. Sur des périodes un peu creuses comme durant des semaines sans Ligue des champions ou sans match de l'équipe de France, on essaie de trouver des choses qui changent de l'ordinaire. Le Grand Pardon avait vraiment bien fonctionné. Le Perdu de Vue part bien. Donc c'est bien et on se garde ça sous le coude, parce que si ça marche bien, rien ne nous empêche de le refaire. Comme Le Grand Pardon, parce que je pense que Le Grand Pardon 2 ne va pas tarder. Ça permet aussi de faire autres choses et de mettre la lumière sur certains. Et puis moi aussi à l'arrivée ça peut me rabibocher avec des mecs avec lesquels j'ai été fâché soit durant ma carrière de joueur, soit pendant ma période de consultant. J'ai pu être dur, et il faut aussi savoir reconnaître ses erreurs. »

La semaine spéciale "Perdu de vue" dans Rothen s'enflamme est à retrouver tous les jours à 18h jusqu'à vendredi sur RMC. 

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