A l’occasion d’un documentaire retraçant l’épopée de l’équipe de France lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, on a notamment pu voir Kylian Mbappé faire un très gros discours lors de la mi-temps de la finale face à l’Argentine. Le natif de Bondy n’a pas hésité à prendre la parole pour remobiliser les troupes. Une sortie poignante qui en rappelle d’autres avant celle-ci…
En véritable patron de l’équipe de France, Kylian Mbappé a pris la parole lors de la finale de la Coupe du monde alors que les Bleus passaient totalement à côté face à l’Argentine. « C'est une finale de Coupe du monde, c'est le match d'une vie. On ne peut pas faire pire, de toute façon. On retourne sur le terrain, soit on les laisse jouer aux cons, soit on y va, on met un peu d'intensité et on rentre dans les duels et on fait autre chose les gars. C'est une finale de Coupe du monde. C'est fait, ils ont mis deux buts, on est menés de deux buts. On peut revenir ! Les gars, c'est tous les quatre ans un truc comme ça », a notamment lâché Mbappé. Une sortie forte de sa part…
Équipe de France : Deschamps, Mandanda... Ces gros coups de gueule dans le vestiaire contre l'Argentine https://t.co/HSaFdY9YVW pic.twitter.com/nJwIXqq2Ty
— le10sport (@le10sport) December 21, 2022
Pogba motive les troupes en 2018
Et avant Kylian Mbappé, d’autres discours ont marqué les esprits en équipe de France. On se rappelle bien évidemment des tirades de Paul Pogba lors de la Coupe du monde 2018. C’était notamment le cas avant la finale face à la Croatie : « Dans nos cœurs, dans le regard, là je le vois les gars, on est concentré. On est peut-être à 90 minutes d'écrire l'histoire. 90 minutes, un match. On en a fait je ne sais pas combien dans notre carrière, dans notre vie. Mais là c'est un match et ça change tout, ça change toute l’histoire. (…) Je veux que ce soir on soit dans la mémoire de tous les Français qui sont en train de nous regarder. De leurs enfants, de leurs petits-enfants et leurs petits-enfants encore (sic). Il y a 90 minutes pour rentrer dans l'histoire. A vie, à vie les gars. Maintenant je vous regarde, je ne vais pas crier. Je veux qu'on rentre sur le terrain comme des guerriers, des leaders. Après je veux voir des larmes, des larmes de joie, pas des larmes de tristesse. Des larmes de joie sur le terrain, en train de s'embrasser les gars. Ok ? ».
Evra, le leader des Bleus en 2016
En 2016, à l'occasion de l’Euro en France, c’était Patrice Evra qui avait donné de la voix. Lui aussi était un véritable leader du vestiaire des Bleus. Ainsi, avant la demi-finale contre l’Allemagne, l’ancien de Manchester United avait su trouver les mots pour motiver ses coéquipiers : « Contre les équipes comme ça, on n’a pas le droit à une seule erreur. Par contre on lâche les chevaux. Quand ils ont le ballon, parfois ça ne va pas être facile de le récupérer mais c’est là qu’on doit prendre du plaisir à défendre ensemble. Quand on le récupère, on fait mal. On récupère et on part comme des flèches. On donne tout ce qu’on a. On ne peut pas être fatigué aujourd’hui. Il faut un trophée à la fin. C’est trop beau ce qu’on est en train de vivre. On ne peut pas le gâcher ».
Deschamps déchaine ses joueurs en 2014
En 2014, la France était très mal embarquée lors des barrages face à l’Ukraine. Après une défaite à l’aller (2-0), il fallait réaliser l’exploit au retour. Cela s’est produit (3-0) et le discours de Didier Deschamps aurait visiblement motivé plus que jamais les troupes. Présent à cette occasion, Mathieu Valbuena avait raconté pour RMC : « Je suis sorti de là, j’étais un animal, je voulais tout défoncer. Cela a donné beaucoup de force et de détermination à tout le groupe. Il a toujours su insuffler ça à ses équipes. Deschamps dans ses causeries, il va parler un peu de tactique, mais il ne va pas s’attarder sur le sujet. Il va surtout parler des familles, de l’humain, il va nous faire partager ses expériences de joueur et d’entraîneur. Il te donne des frissons. Tu sors de cette causerie, tu te dis « wahou » ».
Le discours légendaire de Jacquet en 1998
Enfin, comment ne pas oublier également le légendaire discours d’Aimé Jacquet à quelques jours de la Coupe du monde 1998 et de son mythique « Muscle ton jeu, Robert ». « Moi, je serai impitoyable puisque vous avez la liberté de faire ce que vous voulez. Donc permettez-moi d’être impitoyable sur certaines choses, quand même. Vous êtes bien d’accord ? Nous sommes là donnant-donnant. C’est-à-dire qu’un garçon qui va prendre ses responsabilités et qui va faire des choses et qui... Ok. Un garçon qui est dans le vide, dans le zig, non ça sert à rien pour l’équipe. Utile pour l’équipe, efficace, attaquant. Et venez pas m’emmerder. Venez pas m’emmerder. (…) Mettez-vous dans vos meilleures dispositions. En respectant toujours le jeu, en respectant le jeu que chacun va pratiquer. Robert, c’est pas Zizou. Youri, c’est pas Zizou. Petit bonhomme, là, c’est pas Zizou. Nanard, c’est pas Zizou. Il fait ses trucs... David, pas de problème, c’est un attaquant, il se balade, il vient là, il aime bien les côtés, il aime bien faire. Duga, peut jouer ici, peut jouer là, c’est un attaquant, Duga. Je prends des responsabilités, je frappe au but. (…) Robert, que ça soit à droite ou à gauche... pas de problème. Tu viens, provocation, tu es emmerdé, tu sais jouer au football, clac ! Muscle ton jeu ! Muscle ton jeu, Robert... Si tu ne muscles pas ton jeu, fais attention... Je t’assure, tu vas voir. Tu vas avoir des déconvenues parce que t’es trop gentil », avait notamment lâché l'ancien sélectionneur de l'équipe de France.