Équipe de France : Oublié par Deschamps, Clauss livre un poignant message
La rédaction

Il était l’une des surprises de la liste de Didier Deschamps. Mais une mauvaise surprise qui en a étonné plus d'un. Seul latéral droit de métier, le sélectionneur avait décidé de se passer des services de Jonathan Clauss pour la Coupe du Monde, lui préférant Benjamin Pavard, Axel Disasi et Jules Koundé.

Victime de ses performances mitigées sous le maillot bleu, notamment lors de Danemark-France, Jonathan Clauss a payé le prix fort de cette contre-performance. L’ancien lensois avait dû regarder ses coéquipiers au Qatar depuis sa télé.

«J’ai eu une intuition»

Interrogé par le Canal Football Club sur sa non-participation à la Coupe du Monde, Jonathan Clauss raconte ce qu’il a vécu la veille de l’annonce de la liste de Didier Deschamps : « Je m’endors il est 23 heures à peu près. Je me réveille à 2 heures du matin d’un coup sec. Et je ne sais pas j’ai eu une intuition comme quand tu passes le bac et que tu te dis « à mon avis je l’ai pas ». Je tourne un peu dans le lit et puis je galère à me rendormir. Je vais sur mon téléphone, sur Twitter, et il commence à y avoir les petites infos qui disent qu’apparemment je serais hors course en raison d’un changement de système. Il y a cette petite adrénaline qui monte en me disant que c’est pas possible que ce soit vrai etc. Je me rendors, mais toute la journée j’y ai pensé ».

«J’avais pas de mots»

Après y avoir pensé toute la journée, vient le moment du verdict. Jonathan Clauss l’a vécu en direct à la télévision. Il raconte : « Je regarde pour l’une des rares fois de ma vie le journal de 20 heures parce que je pensais que c’était au début. Et arrive la fin de la liste. J’avais pas de mots. Ma copine était à côté de moi et… j’étais dans le vide. Dans un flou total pendant une heure, une heure et demie. Ma mère qui a essayé de m’appeler 15 fois, j’avais pas de mots. Et au final, ça m’a fait mal. »

Pas sa plus grande déception

Lors de l'interview pour Canal+, il raconte tout de même que ça n’est pas sa plus grande déception. Clauss se remémore le refus de Strasbourg de le garder, alors qu’il avait 18 ans : « Il y a eu de la déception lorsque l’on ne m’a pas gardé à Strasbourg, quand je voyais que je n’avançais pas dans le foot, quand je ne savais pas quoi faire de ma vie. À 18 ans aussi je voulais dire à mes parents ‘regardez aujourd’hui je suis fier de vous dire que j’ai signé pro à Strasbourg’, ça ne s’est pas fait non plus. Et la tristesse chez mes parents était bien plus grave que cette décision qui a été prise pour le Mondial. » Après la Coupe du Monde, il a au moins pu compter sur le soutien de son club de l'OM.

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