L’Équipe de France remettra son titre de champion du monde dans quelques mois au Qatar. En attendant, les souvenirs de la Coupe du monde 2018 sont toujours très frais dans les esprits des supporters mais aussi des joueurs. Presnel Kimpembe est d’ailleurs revenu sur la journée de la finale en Croatie et a tout raconté en détail.
Dans quelques mois, l’Équipe de France remettra son titre en jeu au Qatar. Les Bleus avaient fait vibrer le pays entier en 2018. L’équipe de Didier Deschamps a offert une deuxième étoile au maillot français, 20 ans après le premier sacre en 1998. Les souvenirs sont encore très présents dans les mémoires des supporters tricolores à l’approche de la Coupe du monde 2022. Presnel Kimpembe a d’ailleurs été invité à revenir sur la journée de la victoire en finale en Russie.
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— le10sport (@le10sport) September 3, 2022
«C’est beaucoup de fierté, beaucoup de frissons»
«Comment on dort la veille d’une finale de Coupe du monde ? Je ne vais pas mentir, moi j’ai dormi à 4 heures du matin. Pendant toute la compétition j’ai dormi à 4 heures du matin. En plus en Russie, le jour se lève à 2-3 heures et dès que je vois le jour je n’arrive plus à dormir... Donc c’était un peu compliqué» a d’abord expliqué le défenseur du PSG au micro de beIN SPORTS avant de poursuivre. «À quoi on pense le matin de la finale ? On pense qu’on est quand même dans quelque chose de grand et d’historique. On est à un pas du sacre et que c’est dans quelques heures. On les compte, on est pressé mais on sait que ça va être une ambiance de folie. Qu’est-ce qu’on ressent quand on arrive dans le stade ? C’est beaucoup de fierté, beaucoup de frissons. Puis on repense un peu au parcours. Même si je suis pas sur le terrain à ce moment-là, je sais qu’on est dans quelque chose de grand.»
«Je pense qu’on avait une équipe qui avait assez d’expérience»
Face à la Croatie, c’est l’Équipe de France qui a ouvert le score par l’intermédiaire de Mario Mandzukic contre son camp. Mais les Bleus n’ont pas voulu s’enflammer trop vite à en croire Presnel Kimpembe : «Quand on marque le premier but, on reste quand même très attentif. On sait que ça peut aller vite, dans un sens comme dans l’autre. Je pense qu’on avait une équipe qui avait assez d’expérience pour pouvoir comprendre cela. Quand ils égalisent, on ne doute pas. Tout de suite on réagit. Tu sens que dans le jeu on est bien, on commence à relever la tête même si c’est pas facile après un but. Tout le monde se sent concerné.» Alors que l’Équipe de France menait seulement d’un but au score à la mi-temps, les joueurs sont restés très confiants : «À la mi-temps ? On a beaucoup parlé. On sait qu’il ne faut pas se rater, que ça va arriver. On avait une bonne confiance, pas à l’extrême mais le juste milieu. Quand Pogba marque, on ne se dit pas que c’est plié mais qu’on est proche. Mais toujours une petite méfiance quand même au cas où. Mais on savait qu’on était proche et qu’il ne restait que quelques minutes.» Kylian Mbappé a ensuite mis le coup de grâce, donnant aux Bleus un avantage de trois buts. Une réalisation qui a donné beaucoup d’air sur le banc : «Le but de Mbappé ? C’est une libération. On était en stress et on avait envie que ça se finisse vite. Il nous a fait du bien» confie Presnel Kimpembe.
«Je pensais juste à la coupe»
Après le coup de sifflet final, les hommes de Didier Deschamps ont explosé de joie. Et Presnel Kimpembe a fait une victime dans sa célébration : «Au coup de sifflet final, je ne crois pas que j’ai couru directement sur le terrain. J’ai essayé de courir vers le banc, mais tout le monde rentrait sur le terrain. Après on a tous taclé sur les genoux. Et après je suis rentré dans Grizou en glissant, je courais trop vite. T’as juste envie de courir et de laisser les émotions sortir. À qui ou à quoi je pensais à ce moment-là ? Franchement, à rien. Je pensais juste à la coupe. Je voulais la soulever (rires).»
Kimpembe calme les ardeurs pour 2022
À 22 ans au moment du sacre, Presnel Kimpembe faisait partie des jeunes du groupe tricolore. Mais plein d’ambition, il n’était pas vraiment étonné par une victoire aussi précoce sur la scène internationale : «Est-ce que je m’attendais à la gagner aussi tôt ? Oui quand même. Pourquoi pas ? Faut être ambitieux dans la vie.» Malgré tout, il porte quelques réserves pour 2022 : «Pourquoi pas en 2022 ? Pourquoi pas, mais tranquille... (rires)»
«Même quand j’ai soulevé la coupe je n’ai pas réalisé que j’étais champion du monde»
Tout juste champion du monde, Presnel Kimpembe n’avait pas encore réalisé qu’il avait changé de statut. Et il n’en a pris conscience que grâce aux supporters : «À quel moment j’ai réalisé que j’étais champion du monde ? J’ai mis du temps. Même quand j’ai soulevé la coupe je n’ai pas réalisé. Qui me l’a fait réaliser ? Je dirai les personnes dans la rue, quand on m’accostait et qu’on me demandait une photo, une signature. Je commençais à sentir qu’il y avait de plus en plus de monde. Même pour manger au restaurant ça devenait compliqué. Quand je suis parti en vacances aussi à l’étranger, qu’on arrive à reconnaître alors que par exemple aux Etats-Unis le foot ce n’est pas trop leur truc. C’est comme ça que j’ai commencé à sentir que j’étais champion du monde.»
«Le retour en France était incroyable»
Pour le retour en France, l’euphorie n’était pas encore retombée au sein de l’Équipe de France. Mais Presnel Kimpembe a surtout été impressionné par la ferveur des supporters français au moment d’accueillir le groupe de Didier Deschamps : «C’était incroyable. On a attendu à l’aéroport avec beaucoup de monde qui était censé prendre l’avion, les supporters qui venaient nous saluer. J’ai encore l’image de quand on était dans le bus, que les motards l’encerclent pour nous protéger avec tout Paris derrière. C’est là que tu te dis que c’est fort quand même.» Reste maintenant à voir si les Bleus réitéreront cet exploit dans quelques mois au Qatar.