Elle fait le buzz avec Didier Deschamps et s’explique
Jean de Teyssière

Didier Deschamps faisait face à une audience inédite pour lui ce jeudi. Face à la commission parlementaire pour discuter notamment de la défaillance des fédérations sportives, le sélectionneur des Bleus a été entendu pendant près d'une heure et demie par la présidente de cette commission, Béatrice Bellamy. A l'issue de cet interrogatoire, la députée a quémandé des places au sélectionneur des Bleus, ce qui n'a pas manqué de faire naître une polémique. Celle-ci s'est depuis justifiée.

« N’hésitez pas à inviter toutes les personnes présentes au prochain match de l’équipe de France, ce sera un plaisir de vous rejoindre. » Tels sont les mots prononcés par Béatrice Bellamy, la présidente de la commission d'enquête parlementaire sur la défaillance des fédérations sportives, en direction de Didier Deschamps à l'issue de leurs échanges sur les cas de racismes, les violences sexuelles ou sexistes et les « graves difficultés de fonctionnement au sein de la fédération française de football ». Des propos qui « décrédibilisent » la commission d'enquête selon certains médias.

«Peut-être que ce sont des propos qui sont déplacés si on les interprète au premier degré»

Interrogée par Le Parisien, la députée Horizons Béatrice Bellamy a réagi à ce début de polémique suite à ses propos à Didier Deschamps : « Peut-être que ce sont des propos qui sont déplacés si on les interprète au premier degré. Mais loin de moi l’idée de quémander des places, ce n’est pas du tout ce que je voulais dire, c’était plus dans l’idée de se retrouver pour continuer à échanger. C’est vraiment l’ambiance qui a mené à ça. Si on s’intéresse au sport, on sait qu’il y a un franc-parler dans le sport, une sympathie qui s’installe rapidement. Il ne faut certainement pas remettre en cause la crédibilité de cette commission. Mais ce ne sera pas le cas, nous allons continuer à travailler sérieusement. »

«Je n’ai pas quémandé pas de places, c’était juste une plaisanterie»

« Je n’ai pas quémandé pas de places, contrairement à ce que je peux lire. C’était juste une plaisanterie pour adoucir l’ambiance de fin de commission, tempère-t-elle. C’est tout ce qui s’est passé, ce n’est pas plus que ça. Didier Deschamps est arrivé et c’est toujours un peu impressionnant d’entrer dans une salle de commission d’enquête avec des députés, de la presse, une présidente et une rapporteuse. On discute, on échange, Didier Deschamps répond. Je sens au bout d’une heure qu’il commence vraiment à se détendre et à parler. Et au bout d’une heure et demie, alors que l’audition était prévue pour une heure, je lui dis qu’il aurait été intéressant de pouvoir prolonger d’une demi-heure supplémentaire parce que je sentais que l’échange était moins restreint. Et sur le ton de la plaisanterie, vraiment comme une boutade de conclusion, je lui demande d’inviter tous les collègues présents. »

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